jeudi 30 décembre 2010

Les coups de chapeau 2010 (1) : le CAEA

L'Alizé n°50 : de Nîmes à Bordeaux (crédit : CAEA/Jacques Château).

Le patrimoine aéronautique devient de plus en plus difficile à sauvegarder. On peut donc adresser un coup de chapeau méritoire à ces pieux, retraités ou non, qui entretiennent la mémoire, et notamment, à ceux du conservatoire de l'aéronautique et de l'espace d'Aquitaine (CAEA), qui aligne une des plus belles collections du pays, à Bordeaux-Mérignac.
Une terre d'aéronautique, comme chacun sait, baignée par la maison Dassault dans l'entre-deux-guerres, mais aussi un des berceaux de l'armée de l'Air, avec pas moins de trois bases historiques dans un rayon de 100 km (BA106, BA120, BA 118).
Comme il arrive que le père Noël soit sympa, le CAEA a reçu, peu avant Noël, un Alizé, le n°50, un ancien de la 6F. Cet appareil dormait depuis dix ans sur la base aéronavale de Nîmes-Garons, après 40 ans de service.
Il a été convoyé par la route, ralliant sa région d'origine puisque les 75 appareils français avaient été assemblés chez Bréguet (1) à Biarritz, de 1959 à 1961.
Le conservatoire avait déjà notamment reçu, cette année, un Super Skyhawk de la Singapore Air Force, basé à Cazaux, un Crusader en provenance de Landivisiau, et un Super Frelon de la 32F.

(1) fusionné avec Dassault, en 1967. Une usine existe toujours dans la ville, c'est un des pôles d'excellence du groupe Dassault Aviation, en matière de composites.