Il faudra au bas mot "une à trois semaines" pour récupérer le Rafale localisé précisément hier soir, estime la marine. C'est le robot téléopéré Ulisse du CEPHISMER, à l'origine de l'identification, qui sera en première ligne pour renflouer l'épave. Il faudra d'abord faire descendre plus de 700 mètres de câbles (il faudra une bonne marge) puis, avec un simple écran de contrôles et des manettes, manipuler les bras du robot pour qu'il enroule le câble autour du Rafale, là où ce sera possible sans risquer de fragiliser l'épave, ou de la perdre, pendant la remontée.
L'autre problème étant la météo en surface, peu favorable, ainsi que les courants.
Le treuil de l'Ailette, navire de soutien d'où opère le CEPHISMER, peut tracter jusqu'à 20 tonnes : on ignore la masse de Rafale catapulté, mais cela devrait suffire.
Le robot pourra également recueillir, dans un panier spécial, les éléments épars qu'il retrouverait dans le fond.
On ignore encore précisément l'étude de la cellule. Un dimension importante pour comprendre, par d'éventuels impacts, la collision avec l'autre Rafale. Le pilote survivant, dont on n'a pas encore récupéré l'avion, évoque un choc par "l'arrière".
Le + du Mamouth :
En tout état de cause, c'est également dans la cellule qu'est logé l'ESPAR (enregistreur de vol). Un élément important pour alimenter la compréhension du faisceau des causalités qui ont mené à l'accident aérien. Comme on l'a vu ce matin au point presse hebdomadaire, avec la présence d'une journaliste brésilienne opniâtre (qui avait manifestement bûché son sujet), notre prospect sud-américain cherche logiquement à disposer de réponses rapides.