Ce qui faisait partie, comme simple hypothèse, de notre questionnement initial, jeudi soir, est-il en train de se confirmer ? Les emports des deux Rafale accidentés la semaine dernière aurait un lien direct avec la mise en service prochaine du missile ASMP-A sur les Rafale F3 de l'aéronavale. Cette dernière a pris du retard, du fait du double effet des livraisons du missile lui-même, et des essais à mener depuis le PACDG lui-même.
Le missile (nucléaire) ASMP-A est déployé officiellement ce 1er octobre sur Mirage 2000N, dans le cadre d'une cérémonie qui sera restée pour le moins discrète, à Istres, dans l'armée de l'Air.
Par contre, on le sait, l'absence à la mer du PACDG a eu des effets concrets sur les essais du Rafale F3 à la mer. Une partie conséquente n'avait pas pu être menée.
Or, la communication officielle développe des storyboards parfois peu compatibles.
Hier, Hervé Morin aurait déclaré -je n'y étais pas- à quelques confrères conviés chez lui que les emports des Rafale simulaient un ASMP-A, en masse. Curieusement, les explications du ministre ne sont pas passées à la postérité, jusqu'à... ce matin, en plein point presse hebdomadaire du ministère. Ou l'actualité du jour a réveillé les mémoires.
Seulement, les explications d'hier, ne cadraient pas du tout avec les explications livrées quelques secondes plus tôt. Où on évoquait un simple réglage de catapulte, ce qui ne constitue bien qu'une epxlication partielle de la campagne d'essais. Campagne qui était par ailleurs globalement terminée, il ne restait plus qu'à effectuer des catapultages par très mauvais temps. La dissuasion ne choisit pas la météo pour travailler, c'est bien connu.
Si l'importance de l'ASMP-A dans la campagne d'essais se confirmait, cela éclairerait le cheminement de la communication jusqu'à maintenant. Et permettrait de comprendre notamment pourquoi l'administration se refusait à communiquer sur la masse au catapultage des avions, et notamment, la masse de carburant.