Never say never again. Il va bien y avoir des femmes dans les submersibles (tous nucléaires) de l'US Navy. En tout cas, s'il y a des candidates qui ont le niveau pour le faire, et moyennant, évidemment, quelques menus travaux. La gazette du Pentagone relève que ces dernières semaines, les touches se sont multipliées sur le sujet, et que cette fois, c'est le propre secrétaire à l'US Navy, Ray Mabus, qui l'a affirmé, hier, lors d'un show, à la télé américaine. Le même avait déjà tâté le terrain, en visitant le chantier naval de Northrop Grumman, la semaine dernière.
Dans ces cas-là, évidemment, tout le monde se convertit sur la ligne, et n'hésite pas à évoquer ses vieux combats, en faveur de la diversité, cela va de soi. Le CNO -chef des opérations navales-, l'amiral Gary Roughead, avait déjà voté pour des adaptations, le mois dernier, en rappelant qu'il avait commandé une frégate avec des femmes embarquées. Tout comme l'Amiral Mike Mullen, le CEMA américain, qui n'avait rien exclu devant le tout puissant comité des forces armées du Sénat.
Les + du Mamouth :
La femme n'est plus le sujet sensible qu'elle était il y a quelques années, dans la marine, même si elle reste un... non-sujet à bord des 10 submersibles français. Le bilan de la féminisation reste cependant très contrasté. La marine a connu certains écueils dans la féminisation de ses postes, en mer, comme à terre et dans les airs, précisément dans les bastions qu'elle avait mis en avant comme les avant-derniers bastions à tomber. L'ex-enseigne de vaisseau Marine Baron avait rappelé sa triste expérience militaire -même s'il est difficile d'en tirer des leçons générales. La première femme pilote de chasse, très médiatisée, a vu quant à elle sa progression stoppée si bien que la marine a évacué l'idée de médiatiser la suivante.
Et on sait que les places pour les commandements à la mer, les plus emblématiques, seront particulièrement chères : seulement deux femmes étaient pacha (avisos) avant le tableau de septembre : l'une d'elles opérait au large de la Somalie il y a quelques mois. Le plus gros bâtiment commandé par une femme dans la marine fut le D'Entrecasteaux, un navire de soutien.
Il faut le noter aussi, c'est une femme qui commandait le DETHELICO de la Jeanne d'Arc pendant l'opération Thalatine. C'est aussi un capitaine de corvette féminin qui commandait le plot CSAR en Adriatique, pendant le Kosovo, il y a tout juste dix ans.
Tous les symboles sont cependant encourageants : le benjamin du BPC Mistral est... une benjamine (18 ans).