mercredi 30 mars 2022

L'armée de l'air et de l'espace au rendez-vous des opérations

L’armée de l’air et de l’espace a repris ses quartiers à Amari (Estonie) pour la 3e fois depuis 2018. C’est la 8e fois qu’elle assure pour l’OTAN la police du ciel, cette fois avec des Mirage 2000-5 de groupe de chasse 1/2 Cigognes. Sans temp mort : arrivés mi-mars avec 15 jours d’avance, les aviateurs ont pris leurs marques dans le ciel estonien qu’ils sécuriseront demain en succession des Belges (venus en F-16). Mais ils ont montré aussi les cocardes en Pologne, a-t-on appris aujourd’hui à Amari. Ils viennent ainsi renforcer l’activité de Rafale de la 4e escadre de chasse qui viennent de France. 
Les vols d’Amari vers la Pologne sont endurants, avec des ravitaillements en vol. L’AAE confirme ainsi sa mobilisation à l’est, avec aussi des vols quasi-quotidiens du Gabriel posté en Roumanie, comme l’attestent de nombreux petits cailloux qu’il a semés. 
D’autres moyens de renseignement moins visibles sont aussi mobilisés. 
Les avions logistiques sont aussi engagés : A330, Atlas et C-130J ont, comme chaque fois, amené les quelque 800 militaires de l’armée de terre en Roumanie et en Estonie. Et c’est depuis une base aérienne, celle d’Istres, qu’opèrent désormais quatre An-124 ukrainiens. 
Bref, malgré de multiples ponctions ces dernières années, l’armée de l’air et de l’espace est plus que jamais au rendez-vous des opérations. Tout en poursuivant ses missions à Barkhane, où elle est responsable de 80 % de l’attrition sur les GAT. « Un travail d'équipe interarmées » rappelait récemment le CEMAAE, le général Stéphane Mille.