Sans vraie surprise, ce volume de munitions, rien que pour la 3e EC, est en très nette augmentation, traduisant le regain d'activité et d'attrition au Sahel, dont la 3D est pour 80% responsable. Les muds ont assuré quatre sorties quotidiennes en moyenne, pour sept appareils affectés à Barkhane.
A noter aussi que les trois Reaper ont assuré plus d'heures de vol (7552) que les sept Mirage 2000D (5387).
L'activité renseignement, donc a priori drones compris, aura totalisé 13966 heures de vol, avec entre "5 et 6 vols quotidiens", donc réalisés par des ISR légers et ALSR d'une part, les drones, et le Gabriel d'autre part.
Malgré un nombre de sorties Rafale quasiment identique (840 contre 832 en 2019), les volumes de munitions larguées, pour Chammal, sont nettement moins élevés, traduisant le fort recul de la menace incarnée par Daech. Qui n'a néanmoins pas disparu : rien que pour en persuader les Français (comme la minarm le fait à chaque fois qu'elle évoque le sujet), il aurait donc été bon de donner ce chiffre, comme les autres indicateurs, même s'il peut sembler moins à l'avantage de l'arme aérienne (dont la finalité n'est pas de tirer pour tirer, surtout à Chammal).
Des tirs plus réguliers ont eu lieu depuis le début de l'année 2021, dont le premier tir Talios (réalisé par la 4e EC). Et le porte-avions se rapprochant du théâtre, d'autres tirs devraient avoir lieu, ne serait-ce que par les deux créneaux qui seront consacrés à Daech, depuis la Méditerranée et le golfe Arabo-Persique.
Comme ce blog l'avait expliqué, en 2019, 84 bombes avaient été tirées à Chammal et 83 à Barkhane par l'AAE.