Le chef de Barkhane, le général Marc Conruyt a tenu un briefing assez inhabituel cet après-midi à la
presse, lors du point presse hebdomadaire du minarm. D'une voix posée, presque politique, il est resté très classique en refusant de répondre sur deux points habituels, les pertes infligées à l'ennemi, et les coupes qui attendent Barkhane.Ce qui est assez logique : ces chiffres devraient être le fond de l'intervention présidentielle du chef des armées à N'Djamena la semaine prochaine. On n'imagine pas un commandeur d'opération tirer le tapis sous les pieds de son chef.
Le général Conruyt n'a pas contre éludé aucun sujet (sauf le seul sur lequel il n'a pas été intérrogé : Bounti). Sur les VBL il reconnaît qu'il est impossible de faire sans. Les unités qui l'utilisent (GRM et régiments de cavalerie) "font autrement" avec des "modes opératoires adaptés".
Sur les suédois de Takuba, le comanfor reconnaît bien qu'il s'agit d'une QRF, or par construction, les QRF sont en réserve... jusqu'à leur déclenchement. Pas question, non plus, de les binômer avec les maliens. Pas d'explications sur les motifs de cette spécificité suédoise (demande de Stockholm) en tout état de cause, cette QRF agit bien, en cas de déclenchement, au profit des autres nations de Takuba.
Le général affirme aussi que le niveau d'intégration avec les Américains a encore progressé. Surtout, peut-être, sont-ils plus présents encore dans le domaine du rens, domaine dans lequel on n' jamais assez de bras, d'oreilles, d'yeux, d'un cerveau entre tout cela, et de bien d'autres choses encore. Avec trois Reaper Block 5 semble-t-il toujours interdits de vol par la DGA (rien n'étant venu dire le contraire même si le sujet a enfin commencé à évoluer), difficile de faire la fine bouche, de toute façon.
Enfin, il a expliqué que le drone SMDR, qui s'est fait longtemps attendre, est actuellement déployé dans une opération, après une suite d'expérimentations réalisées sur place, manifestement par la STAT.