Ce weekend, les chefs d’état-major des armées de l’air Française et Britannique étaient aussi en BSS,
dans un copié-coller du déplacement de 2014 réalisé à l’époque par l’Air Chief Marshall Andrew Pulford à l’invitation du général Denis Mercier les 11 et 12 octobre 2014.
A l’époque, la Grande-Bretagne était intellectuellement prête à faire donner la Royal Air Force au Sahel avec (déjà) des Chinook et des drones Reaper armés (1).
C’est bien ce qui devrait arriver dans les semaines qui viennent, ce qui donne, là aussi, un relief particulier à ce déplacement.
La RAF a aussi, contrairement à nos propres ailes, des avions ISR légers Shadow très équipés, et ce, depuis des années. La RAF aligne pas moins de 8 appareils de ce type, le format que la France entend atteindre en... 2030 (si tout va bien).
Là aussi, une contribution qui pourrait bien aider les Français et les Africains, au sein de la TF Takuba (2) à laquelle la Grande-Bretagne devrait contribuer. Car on l’a bien compris avec l’attaque surprise (qui faisait suite à d’autres…) à Inates, le point clé de la victoire au Sahel, ce n’est pas le nombre de véhicules blindés, mais bien le renseignement. Sans renseignement, pas de protection des bases, sans renseignement, pas d'opération de neutralisation. Et donc pas de renseignement qui permet de relancer les opérations.
Rappelons que la Grande-Bretagne est aujourd'hui le pays qui aura le plus contribué aux opérations françaises au Sahel, avec des vols de gros porteurs C-17 (en 2013, puis régulièrement depuis) et d'avions-radar Sentinel (en 2013), puis de Chinook, en soutien direct des forces françaises, au Mali, au Burkina Faso et au Niger (depuis l'été 2018).
(1) C'est l'offensive de Daech en Irak qui avait orienté les batteries de la Grande-Bretagne sur un autre théâtre, où les Reaper et Chinook qui devaient atterrir à Niamey avaient trouvé d'autres missions.
(2) à lire ici la page consacrée à la TF Takuba sur ce blog
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