Menacée ce soir par un cyclone, l'île de Mayotte retenait son souffle. Le ministère de l'Intérieur y a
pré-positionné des moyens d'intervention, et sur réquisition, les moyens militaires pouvaient venir en renfort. Selon les premiers éléments, le pire (submersion, dégâts sur l'habitat, souvent précaire à Mayotte, et les habitants) a été évité, et l'alerte rouge a été levée. Le cyclone est finalement passé à 100 km de l'île, occasionnant principalement des pluies violentes. C'est donc principalement un excellent rodage des moyens de l'Etat.
L'île comporte le détachement de légion étrangère de Mayotte (DLEM), un des plus petits corps de l'infanterie française, armé par une socle Légion Etrangère et des unités tournantes (des proterre venant de métropole en mission de courte durée). Il dispose de moyens nautiques et de spécialistes du génie.
Sur place aussi un Ecureuil de la gendarmerie qui sera précieux pour les premières reconnaissances et d'éventuels sauvetages par les airs. Les moyens de l'action de l'état en mer (AEM) ont été renforcé ces derniers mois (dans le cadre de lutte contre l'immigration illégale)
A ce stade, les FAZSOI n'ont pas envoyé de moyens parmi ceux disponibles à La Réunion (2e RPIMa, ET50 Réunion, RSMA, frégates Floréal et Nivôse...). Tout dépendra des dégâts réels occasionnés par le cyclone, et les besoins de sauvetage éventuels. Des moyens aériens et maritimes sont "placés en alerte" à la Réunion, et une "reconnaissance aérienne" est prévue "demain matin" nous explique ce soir le porte-parole de l'Etat-major des armées, le colonel Frédéric Barbry.
Le cyclone est aussi passé dans la zone des Glorieuses, avant de frôler Mayotte. Selon l'EMA, le détachement de 14 militaires qui maintient la souveraineté françaises sur les îles n'avait pas été évacué.
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