Principal soutien des contrats verticalisés, particulièrement dans les... hélicoptères qui affichent la
pire des disponibilités dans les matériels des armées, Airbus va devoir maintenant démontrer que le modèle de contrat qu'il défend produit les résultats annoncés. Même si l'inertie du système est bien connue : le temps d'approvisionner les pièces, il y a toujours un effet d'inertie.
Le fournisseur n°1 du ministère des armées a en effet récupéré en quelques mois le MCO des flottes Caracal, Cougar, Tigre (1), soit presque 120 machines. Délaissant par contre celles des petits biturbines Fennec (une soixantaine de machines), gagné par Helidax.
Les chiffres de disponibilité dévoilés mois après mois par le député LR François Cornut-Gentille montrent le sinistre dans ces flottes insuffisamment disponibles et peu déployées en opex, qu'il ne faut pas convoquer comme raison à tous les maux. En effet, pas plus de 25% de chaque type est actuellement en opex pour les HM, et... 6% seulement pour le Tigre : on est loin de la guerre totale ! Avec un parc de 10 machines seulement, l'armée de l'air peine à pouvoir déployer un troisième Caracal en opérations, alors qu'elle dispose, contrairement à l'armée de terre, d'un hélicoptère externalisé de type H225.
Rappelons que la France est le premier client d'Airbus Helicopters, et l'Etat Français est aussi actionnaire d'Airbus.
Le président en personne s'était plaint de l'insuffisance de la disponibilité de certains matériels, dans son discours aux armées du 13 juillet 2018.
(1) le contrat annoncé aujourd'hui avec l'OCCAR regroupe tous les Tigre européens, donc Français, Espagnols, Allemands.
Mes infops et photos sur le twitter @defense137.