Même si l'aiguille du dernier sondage consacré à l'engagement Français au Sahel est restée calée à
58% d'opinions favorables, un tel niveau n'a rien de rassurant pour l'exécutif et les armées, qui bénéficient en général d'une adhésion de sondages bien meilleure. Un retournement et des questions peuvent toujours surgir après une série de pertes et le contexte social Français n'est pas forcément favorable.
On l'a bien vu, des questions nouvelles, dans certains politiques ont surgi dès le jour-même de l'annonce de la mort (toujours présentée comme accidentelle) de 13 soldats Français (ce qui est loin d'être systématique, même en France). Ce "décrochage", est également perçu par Paris dans les opinions publiques du Sahel (on a brûlé des drapeaux Français à Bamako en novembre...).
Et évidemment, il y a la situation militaire. L'Elysée reconnaît, et c'est nouveau, que le rapport de forces n'est "pas favorable" dans la région des trois frontières, malgré les "efforts" de Barkhane et des armées africaines. Dans lesquelles Paris observe le deuxième "décrochage" qui caractérise la situation actuelle au Sahel. Un des ressorts est la Task Force Takuba, qui devrait se déployer au printemps pour être opérationnelle "dans l'année".
Au moins huit pays auraient déjà été référencés, explique-t-on aussi. Des précisions sur cette force européenne à lire ici.
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