L'Amérique a mis le paquet pour neutraliser son ennemi public numéro 1 : d'après Donald Trump,
pas moins de huit hélicoptères ont été mobilisés, et sans doute, un important appui ISR (parmi lesquels des drones), des aéronefs d'appui-feu, des moyens de communications (pour relayer la vidéo en temps réel). D'après le décompte présidentiel, le volume d'hélicoptères est quatre fois plus élevé que pour Ben Laden, à Abottabad, qui avait mobilisé deux hélicoptères furtifs et 23 opérateurs du Devgru et un interprète.
Faute de connaître le type d'hélicoptères et le nombre d'appareils réservés en spare, il est difficile d'être définitif, mais il est problable que le détachement comptait entre 70 et 100 opérateurs, si ce n'est pas encore plus. Vu la complexité de la zone, et la présence des groupes terroristes constitués, dans un pays en guerre depuis 2013, on comprend que l'état-major a voulu mettre le paquet, dans un contexte bien différent d'Abottabad.
L'intervention semble avoir été bien plus ardue qu'en 2011, avec 2h30 de fusillade en pleine nuit.
C'est bien le JSOC qui est intervenu à Idlib hier, mais pas la composante Devgru manifestement : les Delta Force ont eu le premier rôle, si l'on en croit les premières fuites organisées. Ces derniers avaient déjà été engagés pour cibler Al Zarkaoui. Peut-être faut-il y voir la volonté de préférer une unité connaissant mieux la zone. Ou bien l'US Army a-t-elle pu peser plus cette fois dans la décision de se faire attribuer la cible. A moins que les multiples interviews, livres et revendications qui ont suivi la mort de Ben Laden ont agacé une partie de la hiérarchie. Et peut-être le président lui-même, qui, on l'a bien compris à son discours, déteste les fuites.
Une éviction qui peut, au final, s'expliquer par la somme de ces trois facteurs.
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