Un souci dans un boîtier électronique, et c'est tout le programme d'armement qui est repoussé... Dans
son audition, la minarm a expliqué que le lancement du programme de satellite d'écoute Ceres est reporté de plusieurs mois pour une "une anomalie sur un boîtier, qui a nécessité une reprise totale du matériel. En conséquence, les trois satellites qui devaient être lancés en 2020 ne le seront que début 2021. Cela ne signifie nullement que nous sommes sans capacité d’ici là, puisque les satellites Élisa resteront en service jusqu’à cette date." Sauf qu'Elisa, c'est un peu une vieux téléphone à manivelle comparé à un smartphone.
Cer(t)es, on peut toujours objecter que vu le coût et la sensibilité du programme, on peut encore attendre, sauf que Ceres, déjà décalé plusieurs fois depuis l'émergence du besoin, rejoint la longue liste des programmes qui ne sont pas en avance.
Pêle-mêle on peut citer le SMDR de Thales, qui ne sera plus opexé cette année comme prévu (il devrait être déjà sur place), mais en 2020, le SDT de Safran, qui accuse plusieurs mois de retard -le 61e RA l'attend le mois prochain, pour une opex en 2021 également-, l'ATL2 (problème sur un composant de la tranche tactique fourni par le SIAé), le MILAD (dont l'expérimentation dure en longueur). Nexter pense pouvoir livrer les 92 Griffon promis pour 2019, mais le bataillon des sceptiques, notamment au Parlement et dans l'armée de terre grossit jour après jour. Enfin livrés avec plus de deux ans de retards, les PLFS (Arquus) n'ont pas vraiment convaincu leurs utilisateurs.
Plus préoccupants encore en terme de délais, l'ALSR (Thales/Sabena), le sous-marin Suffren qui va enfin entrer dans le vif du sujet (Naval Group, avec une excuse, celle de la complexité d'un système de systèmes), le pompon étant réservé au système ACCS (Thales), sur lequel des bonnes nouvelles sont peut-être attendues en 2020.
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