dimanche 6 octobre 2019

Comment Barkhane va (enfin) améliorer son aéromobilité

Les temps sont durs depuis des années pour les avions de transport et d'assaut de Barkhane : les
Transall sont à bout de souffle, l'unique Hercules n'a pas toujours la forme, et les Casa (dont deux nurse) ne peuvent pas tout faire. Surtout que les éléments, y compris le feu provoqué par des Barkhaniens, viennent parfois troubler leur quotidien. Bref, les six ATT/ATA présentés sur le papier sont rarement tous à pied d'oeuvre, de quoi dégarnir les crânes des planificateurs d'OAP.
Heureusement, et après des années difficiles, l'Atlas du 1/61 Touraine devrait apporter des solutions à ces difficultés. Désormais qualifié pour des largages de fret (ce qui épargne des vies, puisqu'il n'est plus besoin d'avoir autant de convois routiers), il semble enfin s'approcher aussi d'une capacité à larguer en OA (il largue en OR depuis plus d'un an au Sahel).
Jusqu'à maintenant, l'Atlas venait régulièrement pour des périodes de quelques jours au Sahel, dans un rôle "d'aspirateur de fret" comme le décrivaient eux-mêmes avec admiration non conetnue les logisticiens de l'armée de terre.
L'Atlas va pouvoir en faire encore plus, en remplaçant d'abord un des deux C-160 de Niamey, en permanence. Ce déploiement permanent, une première pour l'armée de l'air, pourrait être atteint en début d'année 2020, si ce n'est avant, vu la dégradation continue de la sécurité dans le centre du Mali, et bientôt, la quasi-totalité du Burkina Faso. L'Atlas a déjà été mobilisé en urgence pour des renforcements dans cette zone.
L'autre étage de la fusée aéromobilité sera constitué par le déploiement, également permanent, d'un C-130J Super Hercules, qui interviendra sans doute plus tard dans l'année 2020. Il devrait remplacer le C-130H, alors que cette flotte, toujours mal en point, va attaquer un rétrofit majeur.

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