mercredi 27 février 2019

La minarm remet une couche sur l'affaire Legrier

Avec une nouvelle volée de bois hier soir dans Le Monde puis sur France Inter, l'affaire Legrier (chef
de la TF Wagram qui a écrit dans la RDN) continue à agacer dans les hautes sphères. Cette réaction, assez définitive et nourrie de mots lourds, de Florence Parly (face aux sénateurs), la seule à ma connaissance, en dit long sur l'état d'agacement provoqué par l'artilleur : "Un colonel, ancien commandant au sein de la task force Wagram, a commis un article dans une revue sur une opération en cours en territoire de guerre. Il a ainsi commis une première faute en exposant potentiellement ses hommes par les révélations contenues dans l'article. Il a donc été convoqué à Paris pour rendre compte à sa hiérarchie (1). Je suis tout à fait favorable à la liberté d'expression, mais elle est limitée par la déontologie professionnelle qui s'applique à tous les agents publics, dont les militaires. Ma deuxième remarque est de fond. Les opinions exprimées dans l'article me semblent particulièrement critiquables, mais elles auraient pu être discutées dans un autre cadre que celui-ci, particulièrement inapproprié. Enfin, j'ai rencontré l'officier en question le 9 février. Il semblait alors très fier de l'action de ses hommes et ne m'a fait aucune observation sur l'opération que nous sommes en train de mener. S'il n'était pas d'accord avec l'action de France, il devait demander à être déchargé de son commandement. Je vois donc dans son attitude une certaine fausseté et un manque de courage. Sa hiérarchie prendra donc les mesures qui s'imposent et rappellera les règles de base qui s'appliquent à tous."
A ce stade, la hiérarchie du colonel Legrier n'a toujours pas communiqué les mesures en questions, ni rappelé ces fameuses règles de bases.

(1) lors du point presse hebdomadaire du minarm jeudi dernier, j'ai demandé la semaine dernière si le chef de Wagram avait fait l'objet d'un vol bleu, il m'a été répondu qu'il était rentré en France à la fin de sa mission. Cette phrase de Florence Parly éclaire les faits un peu différemment.