C'est Florence Parly qui l'annonce : le numéro deux du RVIM, Yahia Abou Hamman, est mort
l'après-midi du 21 février, au nord de Tombouctou, dans une "zone surveillée" a expliqué à Paris le porte-parole de l'EMA. "Cette action spectaculaire concrétise des années de recherche" explique même la ministre des armées.
Manifestement, la zone d'évolution du convoi du RVIM était déjà sous observation, depuis des jours. Peut-être sous celle d'un Reaper parti de Niamey, puisque le vecteur est référencé comme contributeur de l'opération. La zone n'est pas explicitement citée, mais pourrait se situer à une assez grande distance de la ville comme il peut en être déduit par la suite de la chronologie.
Grâce au renseignement collecté "depuis des mois", l'identification positive a pu être faite, déclenchant un décollage express d'une QRF héliportée. L'EMA évoque une action de Barkhane, sans citer la TF Sabre, habituée de ces missions. Trois hélicoptères Tigre et Gazelle étaient mobilisés, avec deux hélicoptères de manoeuvre. Un segment terrestre motorisé était aussi à l'oeuvre.
A l'arrivée des Français, les trois pickups ont "ouvert le feu" assure l'EMA, déclenchant une riposte nourrie des hélicoptères. Les onze occupants ont été neutralisés. Un Transall a été utilisé pour réaliser un poser d'assaut dans la zone, peut-être pour ravitailler les hélicoptères, et rapatrier le matériau saisi sur les pickup ou ce qu'il en reste, voire des véhicules.
Florence Parly évoque "un coup très dur pour les groupes terroristes agissant au Sahel. Concernant le RVIM, il aura perdu trois de ses principaux chefs en l’espace d’une année. Tous étaient des adjoints proches de Iyad Ag Ghaly, rappelle-t-elle. Sans chef, plus de direction ni de coordination : les combattants sont désemparés. C’est ce à quoi l’opération Barkhane s’emploie depuis des mois".
Mes infops et photos sur le twitter @defense137.