Les contorsionnements linguistiques sont au-rendez-vous de l'explication de texte : les Rafale sont de
retour en BSS pour un "déploiement planifié temporaire". Trois appareils sont déployés à N'Djamena depuis déjà quatre jours et pour une durée non précisée, afin d'offrir une capacité de reconnaissance image présentée comme essentielle, par rapport à ce qui existe déjà par ailleurs. La présentation de l'EMA n'en évoque qu'une partie. C'est le pod numérique RECO-NG qui incarne cette capacité "grand champ". « Après deux ans et demi d’absence, il nous est apparu nécessaire de rafraichir la connaissance de certains points d’intérêts de la zone » justifie le JFAC-AFCO, qui n'en dit évidemment pas plus sur les fameux points d'intérêt.
Pas de justification non plus sur le positionnement des Rafale à N'Djamena plutôt qu'à Niamey -ou Gao, ou encore Faya-Largeau- : on peut évoquer une problématique de place, qui n'est qu'à moitié juste. On peut aussi constater que N'Djamena est plus proche des récents problèmes qu'a connu le nord du Tchad, ou par exemple, de la frontière libyenne. On peut aussi se souvenir que régulièrement, et sans la moindre communication, des Rafale et des tankers partis de métropole opèrent dans la zone libyenne.
De toute façon, les Rafale devront remplacer les Mirage 2000 au Sahel, sans doute à l'été, ces appareils devant subir un rétrofit à mi-vie.
Le retour des Rafale en BSS avait toujours été prévu, mais à l'issue des opérations contre Daech au Levant (attendues en fait en 2017, début 2018 au plus tard, et non en 2019). Donc bien plus tôt.
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