La police du ciel de Saint-Dizier a été scramblée hier suite à une perte de contact radio signalée par le
contrôle aérien civil, à hauteur de Cognac. Le fait que l'avion provenait du Maroc, à destination de la Belgique, et sur un plan de vol tutoyant la capitale a fait décoller au quart de tour le Rafale de permanence à Saint-Dizier et sans doute créé quelques belles minutes d'incertitudes à Lyon et à Paris.
A 21h40, le centre national des opérations aériennes (CNOA) du commandement des opérations aériennes et de la défense aérienne (CDAOA) de Lyon disposait de l'information par la DGAC et la transmettait prestement sous la forme d'un klaxon d'alerte, qui a retenti dans la salle de repos du détachement de police du ciel en bout de piste à Saint-Dizier, lançant la mécanique bien rodée depuis 1959 (le début de ces activités de police du ciel dans leur forme contemporaire, régie par des ordonnances signées Charles de Gaulle.
A 21h55, affirme le porte-parole de l'armée de l'air, le Rafale passait en supersonique à 13.000 m, mais én'a pas eu à réaliser l'interceptioné, l'équipage du biréacteur d'affaires ayant entretemps rassuré son monde, pour la partie française en tout cas.
L'histoire ne dit pas si l'appareil, un Cessna, a été ou pas contrôlé à son atterrissage, prévu en Belgique.
En cas de non réponse, le Rafale aurait intercepté l'appareil, rapporté son comportement au CNOA, qui l'aurait également rapporté au Premier Ministre, seul habilité, en France, à autoriser la destruction d'un appareil civil animé d'intentions manifestement hostiles.
L'armée de l'air maintient depuis le 11 septembre 2001 quatre plots chasse (huit avions) et autant de plots Fennec armés, afin de protéger le ciel français. Ce dispositif est augmentable à tout moment, en fonction des situations de crise, ou d'évènements de grande ampleur.
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