Même si le cadencement opérationnel à la mer permet évidemment de faciliter l'optimisation du
MCO dans la marine (1), il faut le noter, cette semaine aura vu un déploiement à la mer simultané de pas moins de quatre Caïman Marine, soit 20% de la flotte.
A ces appareils il faut ajouter les deux autres en première astreinte à Lanvéoc et Cherbourg (flottille 33F) pour les astreintes SAR et CTM, et sans doute (il faut l'espérer en tout cas) quelques autres pour la formation et d'autres missions.
Les quatre appareils à la mer sont sur trois FREMM (Languedoc et Provence, fournies par la 31F, et Aquitaine, par la 33F) et sur le Charles-de-Gaulle (31F). Seul le premier est en contexte opérationnel, les trois derniers se préparent à leur future mission.
On pourra toujours ergoter au motif que 10 ans après sa livraison et sur une base d'une vingtaine de machines, on est en droit de s'attendre à ce que les appareils soient en état de voler. C'est vrai, mais au moins, ils sont enfin en état de voler.
Reste, et l'histoire ne donne pas encore le taux de disponibilité de cette flotte longtemps malmenée, à soutenir dans la durée cette employabilité du Caïman, dont le sonar est réputé parmi les meilleurs au monde, et qui est donc devenu incontournable des FREMM, dont le sonar est aussi bien placé dans son domaine. Face à la recrudescence de la menace sous-marine, deux assurances valent mieux qu'une.
(1) les hélicoptères embarqués sont surtout utilisés... à la mer même s'ils servent aussi à la formation, à l'entretien de qualification, et à la préparation opérationnelle.
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