Le général Philippe Adam a fait son adieu aux armes ce matin sur la base aérienne 107 de
Villacoublay. Il a passé 40 ans dans l'armée de l'air, précédées par deux autres en lycée militaire à Aix. Le CEMAA, dont c'était aujourd'hui la dernière apparition publique avant son départ pour les Etats-Unis comme SACT, a loué l'action de son ancien major promu ensuite à l'inspection générale.
Dans tous ses aspects, Philippe Adam sera resté comme un atypique, contrôleur de défense aérienne de spécialité (marié à une contrôleuse, de surcroît), qui a servi aussi bien en Allemagne que dans le Golfe persique -il était chargé des relations entre Français et la coalition en 1991- qu'en Afghanistan comme patron de l'aéroport militaire international de Kaboul, avec 5000 âmes et 16 nationalités, et une belle cible accrochée dans le dos (un mandat qui lui vaudra une CVM, plutôt rare pour un contrôleur).
Deux autres commandants français de KAIA (mais pilote de chasse) auront eu eux aussi une belle carrière, en devenant major (Olivier Taprest) et CEMAA (Philippe Lavigne).
L'inoxydable contrôleur s'est ensuite vu confier le commandement de la Guyane, et en deux ans, la population d'orpailleurs a été réduite de 50%.
La voix chargée d'émotion, l'IGAA a aussi rappelé des souvenirs plus noirs, la mort de pilotes entendue à la radio et visualisée sur les consoles, le départ du général Serge Soulet, parti trop tôt.
Il a prévu de se retirer dans sa Lorraine natale en continuant à s'engager dans le domaine du bénévolat, domaine dans lequel sa propre épouse est déjà active.
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