L'aviation française a frappé hier soir une station de délivrance de carburant exploitée par EI, en
Syrie. Jusque là, la France s'était essentiellement cantonnée, en Syrie, à cibler des centres de formation. La cible se situerait à la frontière syro-irakienne.
Faute de plus de détails, on ignore s'il s'agissait de frapper EI au niveau tactique -freiner sa logistique- ou commencer à abraser ses ressources : le pétrole constitue un des modes de financement de l'armée terroriste.
Selon le décompte réalisé par l'EMA, la frappe d'hier serait la quatrième en Syrie.
L'armée de l'air exploie une douzaine de chasseurs (Rafale, Mirage 2000D et NK3) dans cette zone, où elle a tiré l'essentiel des 100 tonnes de bombes larguées depuis le début de l'année, dont, le moins dernier, une BLU-126 à charge réduite.
actualisé : confirmant nos informations, l'EMA a livré quelques détails supplémentaires. Selon cette source, un Mirage 2000D et un Mirage 2000 NK3 ont été utilisés pour ce raid qui n'aurait duré que deux heures, donc le temps de faire l'aller et le retour depuis leur base jordanienne. L'EMA insiste sur le fait que la cible a été préalablement l'objet de mission(s) de renseignement elle(s) aussi française(s). Les photos diffusées par l'EMA pour présenter ce raid montrent deux Mirage 2000D (dont peut-être, donc, un spare) des escadrons de chasse 2/3 Champagne et 3/3 Ardennes armés de bombes GBU-24 de 1000 kg.
Plusieurs GBU-24 ont déjà été larguées par des Mirage 2000D et NK3 depuis le début de l'opération Chammal. (Photos EMA)
On ignore à ce stade si chaque Mirage 2000 a largué sa GBU-24.
La bombe GBU-24 a été longuement l'apanage du Mirage 2000D. Désormais, Mirage 200NK3 et Rafale peuvent la tirer.