C'est le compte-rendu du conseil de surveillance du SIAe qui nous l'apprend : le service va récupérer
la maintenance des 14 C-130 de l'armée de l'air. Confié en 2002 au Portugais OGMA, puis à nouveau, pour 10 ans, au même prestataire, ce chantier virait à l'accident industriel, avec des taux de disponibilité désastreux. Alors même que les Hercules devraient prêter main forte à la flotte de Transall (24 engins, pas vraiment en forme non plus).
Malgré ces chiffres désastreux, le contrat n'a pas été dénoncé, et ce n'est qu'en 2018, au terme du contrat, que le SIAe prendra la relève. Il assurera aussi les chantiers de rénovation à mi-vie de l'appareil, et sera aussi sans doute en charge du soutien ds C-130J que la France a prévu d'acheter, malgré les tentatives de freinage de ce dossier.
Ce levier Hercules avait été mise en avant par le directeur du service, Patrick Dufour pour assurer un second souffle au SIAe. Elle profitera à l'AIA de Clermont-Ferrand, qui assure déjà le MCO des Transall, des Puma, des Mirage 2000, des Gazelle et des Tigre, ainsi que des Arlas.
Le patron du SIAe décroche un autre bon point avec le ministre, grâce à son partenariat avec Snecma (pour qui il maintient les TP400 des Atlas français). Le SIAe, donc son établissement de Bordeaux, va assurer pour le motoriste une partie du soutien des réacteurs M88.
Conséquence directe, 160 ouvriers vont être recrutés au SIAe annonce le ministère, sans préciser le statut des intéressés.