Un tour en Rafale et Mirage 2000 sur la Syrie (actualisé)

La chasse française a remis le couvert en Syrie la nuit dernière et ce soir, sans doute pour faire mentir
les sceptiques qui pensaient que la cadence ne tiendrait que 24h. Seulement, dix chasseurs (sur les douze disponibles dans la sous-région) ont à nouveau pris l'air cette nuit, tirant 16 bombes (20 la veille).
Cette fois, ce sont les Mirage 2000 qui étaient en surnombre (six, avec quatre Rafale).
Les mêmes munitions (AASM, GBU12 et -49) semblent à nouveau avoir été utilisées.
Selon une formule presque consacrée, le raid a touché un "centre de commandement" et un "centre d'entraînement".
Plus avare en photos que la veille, l'EMA a néanmoins confirmé par l'image qui bouge la configuration à quatre GBU sur Mirage 2000NK3 évoquée par ce blog comme on le voit sur cette vidéo.
Le seul élément qui pourrait faire tomber la cadence, à très court terme, c'est le manque de renseignement. Ensuite seulement viendra la capacité de régénération : à ce moment-là, le porte-avions ne sera sans doute pas très loin des côtes syriennes. Avec des biréacteurs et, là aussi, des monoréacteurs. 

Cette vidéo comporte quelques petites perles, outre, évidemment, la conf à quatre GBU. D'abord les images embarquées en vol sont assez rares, même si les GoPro, officielles ou pas, le sont désormais beaucoup moins. Quelqu'un a donc décidé que les Français et leurs journalistes étaient désormais matures pour voir des impacts de bombes (qu'est ce qui a bien pu changer?) car là aussi, c'est l'autre plus-value, les visualisations de pods de ciblage ont refait leur apparition dans les bandes éléments de l'EMA. Depuis Serval, il avait fallu s'en faire une raison : on n'avait plus le droit de montrer la guerre. Vendredi soir, apparemment, tout a changé.
Ce soir encore, dix chasseurs (quatre Rafale et six Mirag 2000) étaient d'attaque au-dessus de Raqqa où ils ont frappé "deux centres de commandement". Les frappes ont commencé peu avant 20h, heure française. Rien à voir, évidemment, avec l'heure des jités chez nous. Ou la visite du PM au Balargone à la même heure.