déboulaient de Libye : demain matin, les même paras du 3e RPIMa (1ères, 2e et 4e cies) sont aussi sur Paris, pour faire l'autre bout du travail de lutte contre le terrorisme, au milieu de la population française. Sentinelle va être relevé à 10.000 militaires dans le courant de la semaine prochaine. Et déjà 8500 à la fin du weekend.
Le commandant d'unité de la 4e cie, premier arrivé dans un Airbus A340 de l'escadron 3/60 Estérel de l'armée de l'air, raconte comment il a été mobilisé, avec ses hommes en Guépard, en alerte à 12 heures. Comme tout le monde, on regardait hier le match de football. On a été alertés après 22h, avec une arrivée au régiment à 3h du matin. On est passés du bonheur à l'horreur : on est comme tout le monde, mais notre métier c'est de réagir à un acte immoral".
En juin, sa compagnie était déjà présente à Paris, pour un tour de Sentinelle, sans imaginer qu'il serait, quelques semaines plus tard, de retour dans la capitale.
La vocation du Guépard est de répondre aux sollicitations de l'EMA, même si celle-ci est atypique. Théoriquement, dès qu'un régiment est engagé, il est remplacé, dans le Guépard, par un autre. Dans l'état actuel des contrats opérationnels, il n'est pas sûr qu'on ait trouvé quelqu'un pour remplacer le 3e RPIMa.
C'est l'équipage d'alerte qui a amené cet appareil à Toulouse, pour ramener une compagnie du 3e RPIMa. L'équipage qui rejoint cet appareil le relève afin de prendre en compte les amplitudes horaires des missions suivantes. Ces mi (Photos Jean-Marc Tanguy)
Dans un terminal désert, les paras du 3 récupèrent leur sacs de mission. Demain, ils seront dans les rues d'Ile-de-France.