C'est écrit en toutes lettres dans le bilan semestriel détaillé fourni par le ministère aux parlementaires
qui le suivent : l'AOPER, une prime liée à la participation à Sentinelle va venir récompenser l'implication des militaires dans la sécurité des Français.
Une première enveloppe de 10 MEUR est réservée. Cette prime spécifique de 5 EUR par jour (et non 40 EUR par jour comme indiqué initialement) porterait à 40 EUR par jour et par homme le total des primes d'activité de Sentinelle. Soit un gain supplémentaire de 150 à 225 EUR selon la durée de l'opération.
Le ministre va l'annoncer lui-même en début de semaine prochaine. Une conquête de haute lutte, puisque comme tout ce qui concerne la défense, elle ne coulait pas de source.
Cette prime ouvre néanmoins la boîte de Pandore, puisque d'autres catégories qui oeuvrent dans la sécurité des français au quotidien ne l'auront, car ne portant pas le patch Sentinelle. Tout en en ayant les contraintes.
Cette prime devenait néanmoins incontournable, avec la montée des contestations du bien fondé de Sentinelle et de ses effets désastreux sur la préparation opérationnelle du personnel. Elle compense les "belles missions" outremer dont une partie ont dû être annulées pour permettre Sentinelle.
Elle devenait aussi difficile à refuser, devant le régime indemnitaire favorable du personnel du ministère de l'intérieur, et ses bien meilleures conditions de logement.