jeudi 9 juillet 2015

La Sentinelle à 5 euros

Le ministre de la Défense a bien confirmé ce matin les informations parues sur ce blog le 2 juillet :
une prime de 5 euros par jour va bien être octroyée aux militaires de Sentinelle, avec effet rétroactif au 7 janvier.
Le choix d'abonder une prime déjà existante est liée à la volonté de le faire comprendre par Louvois, a justifié sans rire le ministre.
Ainsi, les militaires actuellement en Sentinelle recevront 245 EUR supplémentaires, puisqu'ils restent sept semaines en place, du fait de l'été. Une médaille de protection militaire du territoire est aussi en cours de création pour officialiser la participation à une mission intérieure. C'est le président de la République qui doit signer le décret d'application. Elle ne sera pas exclusivement réservée à ceux qui participent à Sentinelle.
Un "pack loisirs" est aussi offert aux militaires : trois entrées de cinémas, un entrée dans un parc d'attraction, un tcket restaurant de 20 EUR et l'internet gratuit. Cela devant rendre plus douces les conditions d'emploi de Sentinelle, parfois spartiates, souvent chronophages et répétitives.
Le ministre a aussi rappelé ce qui avait déjà été fait pour la mobilité ferroviaire des familles.
Le CEMA a pour sa part expliqué qu'il présenterait à son ministre, la semaine prochaine, le plan visant à augmenter l'offre de logement des Sentinelles dans Paris, puisqu'actuellement, certains militaires peuvent, du fait des bouchons, perdre jusqu'à deux heures dans les transports, le matin, et le soir. D'où des journées qui pour certains commencent à cinq heures (départ de la base) et finissent à minuit, voire plus (retour à la base). Donc, avec des sommeils particulièrement brefs.
Parmi les locaux libérés dans Paris on trouve des sites comportant des logements.
L'ASIA (adjoint soutien interarmées) de Sentinelle en Ile-de-France explique que souvent les militaires préfèrent sacrifier le confort au temps de trajet, et ne rechignent donc pas à accepter des logements précaires dans Paris intra-muros, ou à proximité de leur zone de patrouilles. Certains dorment ainsi dans les combles d'une mairie de l'est parisien.