américaine : Pierre Vandier, le pacha du Charles-de-Gaulle, un "Aéro", rend demain son commandement à un surfacier, le capitaine de vaisseau Eric Malbrunot.
Pierre Vandier a passé l'essentiel de sa carrière dans l'opérationnel, que ce soit aux commandes d'un jet, Super Etendard puis Rafale Marine (il commanda la 12F, première flottille Rafale), puis d'une frégate La Fayette, le Surcouf, dans l'état-major puis à la passerelle du Charles-de-Gaulle, ou dans les tuyaux désertiques du CPCO, à Paris. Né dans la marine, il a donc aussi grandi dans l'interarmées, si bien qu'il connaît aussi quelques endroits reculés qui n'avaient jusque là vu passer que... des marins du ciel (patmaristes).
Une carrière bien remplie qui l'amènera, une des premières fois de sa carrière, hors de l'opérationnel, au CHEM.
En deux ans à la tête du Charles-de-Gaulle, Pierre Vandier aura pu mener deux missions opérationnelles dans le Golfe persique (qui fut son premier théâtre, comme midship de l'école navale), l'une en face de l'Iran, et l'autre en face de l'Irak. Bilan toujours difficile à bien mesurer, il aura, avec son équipage, contribué à renforcer la coopération franco-américaine, et a faire valoir les atouts des porte-avions, dont, comme marin et marin du ciel, il est un infatigable partisan.
Il aura de ce fait continué à construire l'histoire française des porte-avions, transmettant le témoin à son successeur, Eric Malbrunot. Diplômé de Navale en 1992, ce dernier a lui aussi commandé une frégate La Fayette -le Guépratte- (2011-2013) après un poste d'aide de camp à l'Elysée.
A l'issue de son commandement à la mer, il avait suivi le cours des atomiciens de Cherbourg, rendant plus que probable -il y a déjà deux ans- sa prise de commandement du fleuron de la marine française : c'est donc pour demain...
