Après des essais en France et en Italie (où il se trouve actuellement), le Neuron se prépare à voler
dans le ciel suédois selon les informations livrées en fin d'après-midi par Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation qui n'a pas plus détaillé. Théoriquement, selon la roadmap originelle, c'est en Suède que le Neuron devrait réaliser les fameux essais de largage d'armement, sur le polygone de Vidsel. Ce largage permettrait de démontrer la capacité d'un drone de combat à effectuer cette mission en autonome.
Aujourd'hui, les décideurs restent à convaincre, en France, sur les capacités d'un drone à emporter et tirer une bombe. Le Reaper -moins rapide que le Neuron, et moins moderne- est pour l'instant dépourvu d'armement, dans l'armée de l'air. Même si les plus optimises et j'en suis imaginent que cela changera et peut-être plus rapidement qu'on ne le croit.
Après cette séquence suédoise, certains imaginent déjà une suite du Neuron, en France, à partir d'Istres, qui est devenu, au fil des ans, une des références du domaine sans pilote à bord.
Mais pour cela il faudrait une rallonge budgétaire, pour encore mieux préparer le SCAF (système de combat aérien futur, développé en franco-britannique). Qui paiera ? Les partenaires européens ? Ou la France, si elle veut, en tout cas, et comme elle le proclame, détenir un avantage technologique dans ce domaine, souvent négligé par les investissements publics ces quinze dernières années.
Neuron étant un des rares contre-exemples, et la seule réussite européenne : vecteur européen, moteur européen, capteurs européens, réussite européenne.