Une grande quantité de détonateurs et d'explosifs ont été volés ces dernières heures sur le site
militaire de Miramas (Bouches-du-Rhône), sans doute dans la nuit de dimanche à lundi. L'état-major des armées (EMA), dont dépend ce site du service interarmées des munitions (SIMu), tente de reconstituer la façon dont ont été volés ces équipements.
Deux enquêtes au moins ont été déclenchées : une des commandement, et une par la justice.
Le site de 250 hectares était manifestement insuffisamment protégé vu ce qu'on peut y trouver. Moins de 200 personnes y travaillent le jour, et beaucoup moins la nuit.
Ce site qui dépendait auparavant du 4e RMAT est désormais intégré au SIMu, mais reste, explique l'EMA, protégé par des équipes de l'armée de terre tournantes, notamment des équipes cynophiles.
Les voleurs ont apparemment bien identifié les lieux où étaient entreposés les matériels, ce qui interroge aussi sur la protection du secret. La DPSD aura donc elle aussi un rôle à jouer dans les enquêtes qui commencent juste.
Ce vol n'est pas le premier. Mais en plein contexte terroriste, il interroge.
On ne peut même pas se réjouir d'un éventuel vol réalisé par le grand banditisme, puisqu'on sait depuis plus de trente ans que la barrière avec le terrorisme est parfois perméable, quand elle n'est pas complètement artificielle.
Le SIMu regroupe sept établissements pour un total de 16 dépôts. Celui de Miramas est le principal de l'établissement de Provence.
(d'autres infos à suivre)