Le prochain embarquement du ministre de la Défense (vendredi) à bord du Charles-de-Gaulle ne
sera pas ouvert à la presse, annonce ce soir son cabinet. C'est suffisamment rare pour être noté : la ou les raisons sont sans doute à trouver dans la nature des activités conduites ces derniers jours par le porte-étendard de la flotte française en Méditerranée, et sans doute, celles qui vont suivre.
Plusieurs éléments convergents semblent attester du départ du groupe aéronaval pour le golfe persique, début 2015. Pour l'instant, un sujet, qui, comme les Mirage de Jordanie il y a quelques semaines, ne trouve pas forcément beaucoup de téméraires pour l'aborder.
Dans la marine, on s'accorde néanmoins sur cette phrase rituelle : le porte-avions et ses aéronefs sont "prêts"... depuis le mois d'août.
Une telle discrétion peut se comprendre car avant de lancer ses avions, le navire devra s'approcher de la zone des combats. Et puis il est évident qu'à l'heure où les cents d'euros sont comptés par Bercy, la perspective de devoir payer l'engagement d'un groupe aéronaval (plus de 2.500 marins) aura peut-être du mal à passer alors que ces Mirage 2000D de Jordanie ne coûtent pas cher et sont quasiment sur place. On peut rassurer Bercy : la mission était prévue de toute façon depuis la précédente, qui avait placé le GAN sous commandement américain.
Par rapport à la mission initiale, les surcoûts seront donc à trouver dans les consommations de bombes (il n'était pas prévu de bombarder l'Iran il y a un an), et quelques menues dépenses quand même, si cette mission devait durer dans le temps...