C'est un geste symbolique, mais il a été pris comme tel. Devant la pluipart des gendarmes du GIGN (1),
l'actuel patron du Groupe, le général Thierry Orosco a transmis au colonel Hubert Bonneau, son second, son MR73. Ce revolver -fabriqué en France !- fut l'arme des premiers gendarmes du GIGN, représentés aujourd'hui par plusieurs dizaine d'anciens, dont le propre créateur du Groupe, Christian Prouteau (70 ans). La plupart des gendarmes du groupe le portent encore avec fierté dans leur base.
Sa transmission est symbolique de la continuité de commandement, et de la complicité qui lie les deux hommes : Bonneau était l'adjoint d'Orosco, et, a rappelé le général, sans doute le meilleur à traduire sa pensée, voire la devancer. C'est le troisième séjour du futur chef à Satory, qui fut avant officier à l'EPIGN (2), avant de le commander.
Le général Denis Favier, directeur général de la gendarmerie (DGGN) et deux fois chef du GIGN a rappelé qu'une unité de gestion de crise devait en permanence s'adapter à la menace. Il a aussi rappelé le caractère prioritaire de l'unité, dont les multiples facettes sont utilisées en permanence : appui à la police judiciaire, protection des diplomates en zone d'insécurité, intervention sur forcenés et gestion de crise.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve a rappelé, lui, le sacrifice des vies de plusieurs gendarmes de l'unité, depuis sa création.
(1) Ils sont 400 au total, dont moins d'une vingtaine de femmes. Une vingtaine de gendarmes sont en permanence déployés à l'étranger, actuellement en Libye et en Irak.
(2) L'escadron parachutiste fut créé en 1971, soit trois ans avant le GIGN historique. Dans son histoire, on trouve les racines de la Force de sécurité et de protection (FSP), et la Force d'observation recherche (FOR) de l'actuel GIGN.