Comparé au Gabon, Djibouti et N'Djamena jouent plus rarement le rôle de réservoirs de forces pour
les opérations africaines. Ils le font actuellement à plein pour Sangaris, évitant ainsi le recours à des moyens venant de métropole. Djibouti a contribué avec des forces spéciales (à plusieurs reprises depuis octobre), ce que l'EMA a reconnu du bout des lèvres, hier, en évoquant l'envoi récent de capacités en la matière il y a peu (1). Djibouti, c'est plus connu, a aussi envoyé un état-major tactique du 5e RIAOM, et deux hélicoptères Puma. Enfin, la compagnie du 92e RI qui devait arriver à Djibouti a changé les étiquettes de ses malles, et quitté Clermont-Ferrand pour Bangui. Dans l'intervalle, sans doute parce que le besoin actuel ne le nécessite pas, Djibouti n'a pas reçu de moyens pour compenser les moyens envoyés à Sangaris.
A N'Djamena, c'est pareil. Le 12e Cuirs, à peine arrivé au Tchad a pris la route pour la Centrafrique. Peut-être la même empruntée, quelques temps auparavant, par les forces spéciales qui opèrent désormais dans un pays qu'elles connaissent bien.
(1) mais c'est promis, il n'y a toujours que 2.000 français en Centrafrique. Des capacités en renseignement font aussi partie du package, assure-t-on.