vendredi 9 octobre 2009

Les FREMM disponibles ou DCNS paiera

On n'en pas encore à la médecine chinoise, mais presque. La DGA et DCNS ont révélé hier, répondant à nos questions, que les FREMM devraient afficher une disponibilité de 97%, et être en état de prendre la mer 350 jours par an (ce qui ne fait que 95,8%... mais on n'a pas su m'expliquer la différence). C'est évidemment du jamais vu dans la marine, mais cela s'explique, et surtout, cela se motive car en deça, DCNS devra payer des pénalités. Pendant, évidemment, la période couverte par le MCO intégré au contrat avec l'OCCAR.
Tous les mots, on le voit, on leur importance. On imagine que dans le contrat, les alinéas supplémentaires couvrant les cas particuliers -attaques de berniques-tueuses sur l'hélice, ou invasion de lapins- ont noirci un peu de papier.
Ce chiffre extraordinaire s'explique entre autres par la conception des FREMM, dont la maintenance modulaire a été poussée à son paroxysme. Cela n'a pas fait partie des réponses qui m'ont été données, mais on peut imaginer que si ces maintenances modularisées ne peuvent pas être effectuées par les marins eux-mêmes pendant la mission (1), des techniciens du constructeur pourraient bien venir le faire eux-mêmes à bord.
Dans la droite ligne, mais avec des contraintes évidemment différentes, de ce que l'on commence à faire avec les visites périodiques (VP) sur site pour les hélicoptères Caracal. Avec un navire de 6.000 tonnes.
DCNS avait été un des premiers industriels français de l'armement (sinon le premier) à s'engager contractuellement sur des taux de disponibilité, après une période un peu critique sur la flotte de SNA. Qui avait vu un seul sous-marin en opérations, et un à deux prêts à partir, sur une flotte totale de six. La prise en main du dossier avait permis de totalement inverser la vapeur. Les SNLE avaient ensuite été concernés par une contractualisation de ce type. Et c'est sans doute ce qui a permis d'éviter le pire, ces dernières semaines, après les gros soucis arrivés à un des nos submersibles stratégiques.
Dont Hervé Morin et Laurent Collet-Billon nous ont affirmé, hier, qu'il reprenait tout doucement ses activités.

(1) comme l'a rappelé récemment une brève du site du ministère de la Défense, on tarponne même maintenant les pièces de rechange pour hélicoptères...