On l’a déjà écrit sur ce blog, la Légion Etrangère cherche à injecter plus de Français dans ses
rangs, et depuis un peu moins de deux ans, c’est dans le Pacifique qu’elle en recherche. Après avoir ouvert un bureau à Nouméa (commandé jusqu’à cet été par un ancien officier de légion, le général Thierry Marchand), c’est aussi le cas désormais à Papeete. Ce matin à Rangiroa (400 km de Papeete), un duo de légionnaires était à pied d’oeuvre : un sergent-chef d’active et un des quatre réservistes de la structure de recrutement en Polynésie. Le SCH (R) David a fait ses premières armes au 2e REP, à la 4e compagnie, sous les ordres du (alors) capitaine Thierry Burkhard.
Sans vraie surprise et un quart de siècle plus tard, c’est toujours le mythique 2e REP que les jeunes candidats veulent rejoindre en priorité.
Premier travail, pour les recruteurs, casser certains mythes auprès des jeunes qui toquent pour la première fois à la porte de la Légion. Et faire un tri dans les candidats, un petit larcin avant la Légion peut être passé à la trappe, mais pas de « criminels, pas de voleurs récidivistes, pas de trafiquants de drogue » explique le recruteur. Et évidemment, « des jeunes motivés »
Les sélections et tests médicaux sont faits à Papeete afin de limiter à la fois les frustrations pour les candidats qui découvriraient leurs limites en métropole, mais aussi l’attrition, et les dépenses indûes. Une cinquantaine de candidats légionnaires ont déjà été envoyées au 4e RE, et le bureau local vise à en envoyer autant en 2020.
La Polynésie Française est, de l’aveu de son chef le contre-amiral Laurent Lebreton la région de France qui envoie le plus de jeunes dans les armées : plus de 600 (hors RSMA), rapporté à une population de 250.000.
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