mercredi 13 mars 2019

Un pont (pour aller) plus loin

Comme si le Brexit ne les affectaient pas, mais alors pas du tout, les armées de terre française et
britannique ont symboliquement signé aujourd'hui à 17h à l'académie militaire de Sandhurst (le Saint Cyr britannique) un accord pour partager les visions capacitaires et passer au pratique. La signature a été accompagnée côté britannique d'une brève sur twitter qui a brièvement disparu avant de réapparaître.

Les deux pays étaient réunis aujourd'hui avec les Pays Bas et l'Allemagne pour un colloque consacré à l'action terrestre future. Les CEMAT français et britannique étaient présents, mais ce sont les sous-chefs plans-programmes qui ont ratifié le document de coopération : le cavalier Charles Beaudouin et son homologue sapeur d'assaut Chris Tickell, appelé à devenir sous peu le n°2 de la British Army.
Le gros du sujet réside dans l'interopérabilité des brigades Scorpion et Strike brigades.
Parmi les exemples à court terme, les deux pays doivent échanger sur la robotique tactique, qu'ils entendent déployer au plus tôt dans les opex (sans doute 2020), afin d'en mesurer l'apport. Les déploiements ne se feront vraisemblablement pas dans les mêmes pays, ni avec les mêmes modèles, mais l'envie d'échanger est là.
Autre incarnation, avec la future projection Lynx (en Estonie) cette année, sous commandement britannique, qui pourrait générer d'intéressants retours d'expérience sur les systèmes d'information et de communication. Avec peut-être déjà, des exercices pratiques au niveau du capitaine commandant le SGTIA français.

Mes infops et photos sur le twitter @defense137.
A Standurst, l'entente cordiale entre Français et Britannique. Photo British Army