Dans la foulée des annonces du milieu de semaine, on sait désormais que Barkhane disposera de deux
AW101 de l'armée de l'air danoise en fin d'année. Des Français, notamment des GCM, ont déjà volé sur AW101 danois, à l'automne.
Cet apport tombe à pic pour Barkhane, l'appareil a de la capacité d'emport, bien supérieure au plus gros des hélicoptères français, mais moins qu'un Chinook.
Or a priori, les deux AW101 arrivent en décembre, et rien ne semble indiquer que les trois Chinook de la Royal Air Force, resteront, eux. En clair, donc, il y aura une perte sèche de capacités.
C'est aussi sans compter sur ce que pourront réellement faire les AW101 : les Chinook britanniques ont régulièrement dépassé le spectre des missions évoqué en début de mandat.
Sous les couleurs danoises, ce sera aussi sa première exposition au sable, et en Afrique. Cet environnement n'est pas toujours un long fleuve tranquille, comme les Français l'ont vu avec le Caracal par exemple. C'est le cas pour les machines, mais aussi pour les équipages, avec la technique du poser poussière qu'il faut bien maîtriser.
Les Britanniques se sont vus demandés de prolonger leur présence. Ils sont, de fait, très utiles pour la logistique courante, mais aussi les relèves dans certaines zones complexes. Une relève en Chinook, c'est potentiellement plus calme qu'un convoi routier.
D'autres Chinook peuvent-ils venir prêter main forte, à leur place ? L'Amérique a manifestement d'autres chats à fouetter, et l'Italie ne se sent pas très concernée, par delà d'une mission assez minimaliste de formation au Niger.
Les plus prêts sont peut-être les Espagnols, qui s'étaient vus solliciter par JYLD dès le début de Serval. A moins que les Allemands, régulièrement cités comme les partenaires les plus fiables, se sentent prêts à se redéployer, cette fois pour une mission Barkhane, et non sous béret bleu.
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