Le COS va devoir investir dans la roue, conséquence des retards enregistrés par son fournisseur sur
deux programmes majeurs, et pour s'adapter aux réalités tactiques.
Ce blog a déjà plusieurs fois expliqué les soucis des programmes PLFS et VLFS (1). Face aux députés, le 19 décembre, le GCOS est sans détour, rappelant que les 25 premiers véhicules PLFS ont dû être retirés d'activité en février dernier aussitôt livrés, par la DGA, "pour raisons de sécurité". Ces mêmes véhicules déjà livrés en retard, auraient dû être déjà projetés fin 2016, rappelle l'amiral Laurent Isnard qui ne cite pas une seule fois le fabricant dans toute son audition. Il n'y aura pas de solution viable "avant juin 2018". Et les péripéties de ce programme obligent à rester humbles sur les dates... et la facture, qui n'est toujours pas vraiment évoquée.
Le VLFS, son petit frère, n'est désormais plus évoqué à la livraison qu'en 2020. Soit là aussi du glissement : deux ans.
Le GCOS constate d'ailleurs un retard global de deux ans dans le renouvellement de la gamme terrestre, confiée au même prestataire. Sans doute de quoi influer quelques éléments de réflexion pour la suite. L'intéressé ne sera pas concerné par le contrat à venir de 30 véhicules (pour 15 MEUR) visant à faire la soudure entre les actuels VPS et la génération VLFS.
Rien que cette commande laisse planer d'ailleurs une forme de doute sur cette dernière. Ces VPS2 comme le GCOS les appelle sont le résultat d'une approche raisonnée : customiser un chassis éprouvé et dont les pièces sont faciles à trouver, jusqu'au fin fond de l'Afrique.
Besoin rappelé par les opérations en Irak-Syrie, le COS ne possède pas de véhicules blindés. Seul la réactivité de Nexter lui a permis de disposer d'un petit nombre d'Aravis, un nombre insuffisant. Il faudra donc investir, là aussi.
Au passage, le patron des opérations spéciales revèle aussi avoir décidé d'expérimenter un buggy, un retex des opérations au Levant. Facture: 4 MEUR pour 60 véhicules basique mais suffisamment tactiques. Avec à la clé une petite madeleine de Proust : un chef de corps avant gardiste avait voulu se fabriquer son propre modèle il y a une dizaine d'années, et l'idée -sans doute avant-gardiste- s'était faite retoquer. Il est maintenant sous-chef opérations de l'EMA.
Mes infops et photos sur le twitter @defense137.
(1) pour ceux qui découvrent cette incroyable saga qui n'a pas encore fait les titres de la grande presse, voici quelques éléments de rappel.