Sept Français -trois adultes, quatre enfants- ont été enlevés au Cameroun, a révélé la radio spécialiste de l'Afrique, RFI, mais rien ne semble avoir encore été revendiqué. Depuis la Grèce où il est en voyage, le président a confirmé que ce rapt porte la trace de la secte nigériane affiliée à AQMI. Il était, de fait, difficile de ne pas le relier aux évènements en cours au Sahel, et aux opérations lancées par l'armée française le 11 janvier (1). Mais depuis plus de quatre ans, l'internationale djihadiste d'Afrique de l'ouest incite à s'en prendre aux intérêts et ressortissants français.
Huit otages français, tous adultes, étaient déjà retenus au Sahel. AQMI n'a pas toujours tenté d'enlever des occidentaux en direct, mais peut faire appel à des intervenants extérieurs, comme cela fut le cas au Niger, en janvier 2011.
Pour ce qui est du Cameroun, pays plutôt sûr en général, le quai d'Orsay prévient sur son site internet : "le risque terroriste est faible mais ne peut être écarté, en particulier dans les lieux fréquentés par les étrangers. Les axes routiers (routes goudronnées et pistes de brousse) dans les provinces de l’Adamaoua (Ngaoudere), du Nord (Garoua), et de l’Extrême-Nord peuvent être dangereux en raison d’attaques périodiques par des bandes armées (coupeurs de route).
Des agressions ont régulièrement lieu, de jour comme de nuit, sur les routes et dans les grandes villes du territoire. Il est donc vivement conseillé de se déplacer en convoi de jour et d’éviter de rouler la nuit."
(1) évènement étrange, qui n'a pas fait l'objet d'une forte médiatisation, un africain portant un fusil d'assaut dissimulé sous ses vêtements s'est présenté, début février, à un checkpoint de l'armée française, au Tchad. La suite des évènements n'est pas connue.