C'est semble-t-il la première grosse opération du GTIA2 (1) : elle a permis de prendre le contrôle de la ville de Bourem, sur le fleuve Niger, entre Tombouctou et Gao. L'EMA, qui reste particulièrement discret, évoque des troupes françaises seulement "en appui" des troupes maliennes, néanmoins, quand on voit le niveau d'appuis mis en oeuvre, on peut réellement s'interroger sur qui appuie qui (2)... Le GTIA2 comprend sur le papier des éléments du 92e RI (avec ses VBCI), du 126e RI, du RICM, du 1er RIMa et du 11e RAMa (peut-être avec des Caesar), avec des éléments de génie.
Pour l'instant, l'EMA ne donne aucun bilan, prétextant le fait que l'opération n'est toujours pas terminée. Il nous reste le site du mindef belge, qui nous apprend qu'un blessé français a été évacué par un A109 belge cette semaine, de Tombouctou vers Sévaré.
(1) rappelons que le GTIA1 (autour du 21e RIMa) s'est chargé de la progression vers Tombouctou, tandis que le GTIA Para a fourni des éléments sur Tombouctou (bouchon du 2e REP, avec le 35e RAP et le 17e RGP), Gao (1er RCP) et Tessalit (1er RCP).
(2) les combats qui ont eu lieu à Gao après sa "libération par les forces maliennes" nous rappelant par ailleurs que l'armée malienne avait encore très largement besoin de l'armée française, de ses Tigre, et de ses forces spéciales. Voila d'ailleurs ce qu'en disait le ministre dans son audition à l'assemblée, fin janvier : "L’armée malienne, qui était en très mauvais état technique et surtout en plein désarroi moral, a retrouvé un certain dynamisme depuis notre intervention et accompagne désormais nos forces."