Des anciens journalistes oeuvrant dans la communication, c’est courant, y compris dans le domaine de la défense. Pierre Bayle, ancien journaliste à l’AFP puis créateur de la lettre d’informations stratégiques TTU est passé à deux reprises dans les cabinets à la Défense, avant de rallier MBDA puis EADS, dont il est aujourd'hui directeur de la communication (1). Charles Maisonneuve, qui lui avait succédé à TTU, règne aujourd’hui sur le marketing de Panhard (1). Tandis que Luc Viellard, autre rédacteur en chef de TTU, est aujourd’hui consultant chez CEIS, un cabinet créé par un ancien député, Olivier Darrason.
Le directeur des relations presse du missilier MBDA, Jean Dupont, est issu de la rédaction d’Air & Cosmos, tout comme le responsable pour la France d’Embraer.
Pierre Servent, qui fut porte-parole du ministère, avait également été, avant, journaliste.
Gérard Gachet, le porte-parole du ministère de l’Intérieur est aussi un ancien journaliste, au Figaro et de Valeurs Actuelles.
On ignore si, comme cela avait été envisagé, et comme ce blog l’avait expliqué, c’est un journaliste qui succèdera à Laurent Teisseire à la tête de la DICOD. Si, évidemment, c’est bien un civil qui remplace un civil.
Il faut aussi le signaler, désormais, de plus en plus de rédacteurs oeuvrant dans les publications du ministère de la Défense ont une formation journalistique (2). C’est vraisemblablement ce qui explique le virage qualitatif -récent- de certaines d’entre elles.
(1) également cavalier et réserviste.
(2) Le journalisme étant, c’est peu connu un domaine bouché en termes d’embauches et dont les rémunérations sont maintenant bien en dessous de professions qu’on pourrait juger moins primordiales.