Alors qu'on ergote sur les renforts, les non-renforts, les peut-être renforts, la bonne voie, à la fois pour notre action militaire, et les Afghans (les premiers concernés) consisterait à mettre sur pied, ou à reprendre une provincial reconstruction team (PRT). Ce modèle est particulièrement intéressant puisqu'il apporte à la fois une ingéniérie et des fonds en matière de développement local. A priori, cela semble correspondre au discours français dominant actuellement sur l'Afghanistan.
L'avantage le plus évident de la PRT est de pouvoir effectuer le suivi des projets de développement auprès des Afghans eux-mêmes, tout en traçant mieux l'argent investi (ce qui contribue à freiner, voire éradiquer la corruption, si le travail est fait correctement). En Surobi, par exemple, la PRT US s'occupe de la viabilisation de la piste, ce qui permettra de relier l'est de l'Afghanistan au Nord, et ainsi d'irriguer économiquement Surobi et Kapisa (où existe déjà la main supply road).
Seules limites, qui expliquent peut-être pourquoi la France a toujours soigneusement évité cette voie : la PRT est un modèle comprenant une quasi-parité de civils et de militaires. Les PRT allemandes, par exemple, comptent des fonctionnaires du ministère de la Justice, de la police, du ministère de l'économie... Evidemment, on imagine le touchant ensemble que cela donnerait, côté frnaçais, si on plaquait ce modèle (qui pourtant fonctionne, chez les Allemands) interministériel alors qu'aucune culture de ce type existe vraiment chez nous. La difficulté, aussi, étant, de susciter des vocations. Le problème du financement des chantiers publics étant théoriquement réglé, puisque le président de la Répbulique a démultiplié l'aide civile à l'Afghanistan.