Les commandos de marine et du GIGN, soutenus par les plongeurs démineurs (GPD) de la marine, ont donné l'assaut, ce matin, sur un ferry qui constituait leur plastron, dans le cadre de l'exercice Armor. L'état de la mer et la météo n'ont laissé qu'une fenêtre assez étroite, donc le "top inter" a été donné peu avant 8h30, avec le lever du jour, à 15 km en mer.
On le sait, les commandos sont les spécialistes du milieu maritime, et notamment des vecteurs nautiques. Le reste de l'infltration, l'essentiel, en fait, a été réalisé par des hélicoptères de la gendarmerie, ainsi que des Caracal de l'armée de l'Air, des Dauphin et Super Frelon de l'aéronavale. Et le concours des Puma du GIH, qui dépend, lui, du COS.
Le plan piratmer est mené par des protocoles qui mettent les opérateurs de terrain en prise directe avec le premier ministre, sans le moindre intermédiaire. Ces protocoles sont issus de ceux développés dès le début des années 80 sur des situations conventionnelles, au départ (plan Merlu notamment, mais aussi actions pour contrer Greenpeace en Polynésie) par les nageurs du commando Hubert. Pour rester à la page, ces protocoles et modes opératoires sont en évolution permanente, et cette édition d'Armor -les exercices servent aussi à cela- n'a pas fait exception à la règle.
Le + du Mamouth :
On le sait, les relations entre commandos marine et gendarmes du GIGN ont été tendues ces derniers mois en matière de contre-terrorisme maritime (CTM), dans lequel tous deux détiennent des briques complémentaires et essentielles. Peut-être symbole d'une quiétude retrouvée, le patron des commandos marine, Marin Gillier et celui du GIGN, le général Denis Favier, se sont retrouvés ensemble dans le PC tactique de la préfecture maritime (1). Pour ce qui sera, en tout état de cause, leur dernier exercice Armor. A ce poste, en tout cas.
(1) Quelques semaines après une brève rencontre, au GIGN, à Satory.