Une heure d'utilisation de char Leclerc revient en moyenne à 4.000 euros, rien qu'en maintenance, calcule-t-on, à partir de chiffres livrés par l'armée de Terre, dans le contrat de soutien de ce char, notifié à Nexter le 19 novembre. Les 20.000 heures d'utilisation sont facturées 80 MEUR (auxquels s'ajoutent 10 MEUR de maîtrise technique).
Evidemment, ce coût ne représente pas celui d'une heure d'utilisation, qui intégère, si l'on veut être rigoureux jusqu'au bout, le coût du carburant, l'amortissement, et les soldes de l'équipage.
Bref, on comprend mieux pourquoi, comme on vous l'expliquait hier, les 254 chars ne connaîtront qu'une utilisation épisodique moyenne d'une heure et demie par semaine.
Il serait intéressant d'obtenir les comparaisons pour d'autres systèmes d'armes terrestres, d'ancienne et de nouvelle génération. Dans la même armée, un Tigre, lui, vole 300 heures par an soit 49 minutes par jour, ou 346 minutes par semaine. Une durée d'utilisation quatre fois supérieure au Leclerc (1).
Le plus du Mamouth :
Le comité de coordination de la SMITER s'est réuni vendredi après-midi, avec, en enjeux évidents, la recherche des meilleures pratiques pour ne pas perdre la bataille du MCO (toute victoire semblant, dans l'imméditat, difficile à envisager). On le voit, le privé prend de plus en plus de responsabilités, comme c'est aussi le cas pour la flotte Caracal, avec des grandes visites réalisées au sein des unités mêmes. Quant à la flotte Transall, l'armée de l'Air va confier la responsabilité de l'électronique embarquée à un industriel, externalisant ainsi de facto une partie de l'avion.
(1) l'armée de Terre admet régulièrement que l'entretien du Tigre et du Leclerc lui consomment plus de la moitié de son budget MCO.
Pan sur le Mamouth !
Un internaute avisé me fait remarquer ce lundi que ce ne sont pas les grandes visites mais des visites périodiques qui sont réalisées par les Caracal (je l'avais révélé correctement à l'époque, mais c'était il y a déjà longtemps...). Par ailleurs, le même m'explique que le projet Explorer ne se limite pas à l'électronique, mais aussi tous les équipements embarqués.