lundi 7 décembre 2009

French-American honeymoon

Symbole de la vitalité de nos ailes, deux navigants américains sont actuellement en échange dans l'aéronavale, après que cette dernière ait accueilli, déjà, une pilote, à la 35F de Hyères. Cette fois, l'ouverture s'est étendue à la chasse, au sein de la flottille 11F (SEM), à Landivisiau (1). On imagine le syndrome quasi-baudelaurien de rétrécissement de l'espace qui a dû frapper l'impétrant, le cockpit de nos SEM étant notoirement plus petit que celui des F/A-18.
Le deuxième navigant opère comme TACCO (coordinateur tactique), sur Hawkeye, au sein de la flottille 4F de Lann-Bihoué. Un appareil en service au sein de l'US Navy pour lequel il avait été conçu, à l'origine, avant d'être acquis en trois exemplaires par l'aéronavale.
Evidemment, je ne cloturerai pas cette liste sans évoquer l'Américain indispensable, celui qui veille traditionnellement à la santé de nos catapultes, sur le Charles-de-Gaulle.

Le + du Mamouth :
On le sait, la priorité, tant de l'USAF que de l'US Navy, consiste à placer un pilote dans le siège d'un Rafale. Pour l'instant, et pour autant, tant l'aéronavale que l'armée de l'Air ont privilégié la formation de leurs propres pilotes. La seconde ayant, elle aussi, accueilli des pilotes américains (sur Mirage 2000, à Cambrai, et actuellement, sur Caracal), et placé ses pilotes aux Etats-Unis, sur C-130, et actuellement, sur HH-60 Blachawk. Ce même pilote a d'ailleurs été décoré deux fois pour bravoure au combat en Afghanistan : son parcours est largement évoqué dans Raids n°283 (en kiosque actuellement).
Notre photo : le SEM et le E-2C furent engagés dès 2001 sur le théâtre afghan, et étaient alors les seuls avions de combat occidentaux, hors moyens américains. Par la suite, les E-2C français furent même ponctuellement responsables de la coordination des opérations aériennes au-dessus de l'Afghanistan. (crédit : Vinot-Préfontaine/Aéronavale)
(1) une précédente expérience avait été cuisante pour la chasse embarquée, qui avait perdu un SEM, sur le premier catapultage d'un pilote allemand.
Primus inter Pares :
Emporté par ma légendaire marinophilie, j'ai oublié de faire état, dans ma légende (qui n'est qu'une légende, pas le récit complet des opérations de l'époque...), de l'action des aéronefs de l'armée de l'Air. Un internaute me le rappelle, en citant les deux Mirage IVP et les deux C-135FR. J'irais même plus loin, en citant les Transall qui ouvrirent le théâtre, à Mazar-e-Sharif, les Hercules qui les renforcèrent, et les Mirage 2000D, qui arrivèrent en février et les "avions blancs" qui bossèrent, comme toujours, pour tout le monde (là c'est bon, je crois n'avoir oublié personne...). Bref, comme le rappelle un Hors série du magazine Raids sur le sujet, à l'époque, il y avait du travail pour... toutes les familles d'aviateurs.
Speak French please :
Un internaute avisé me signale que l'on dit "coordonnateur tactique", et non pas "coordinateur tactique", anglicisme abusif.