Une délégation du SNA Casabianca a honoré la mémoire de Louis Gicquel. (Photo Prémar Toulon)
Louis Gicquel et Maurice Praly, deux anciens du sous-marin Casabianca
par le journaliste Jean-Marc Tanguy - Twitter @Defense137 - 9253 posts depuis avril 2009 - 81,92 millions de pages vues depuis juin 2010.
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jeudi 14 mars 2013
samedi 3 mars 2012
Et les femmes (alors ?)
Question récurrente, mais posée cette fois par une sénatrice socialiste, et du Finistère (1), Maryvonne Blondin, qui s'interroge sur la féminisation des équipages de sous-marins français. Elle rappelle quelques réalités étrangères : en Norvège, un pacha féminin fut affecté à un sous-marin (2) en 1995, et la Royal Navy a annoncé vouloir intégrer une femme sur un de ses SNLE fin 2013.
Ecoutons son argumentaire : "Les bâtiments seront ainsi modifiés pour disposer de locaux de vie (postes et sanitaires) réservés aux femmes. Une cohabitation avec des hommes, dans ces espaces très restreints, pour des missions de plusieurs mois est donc possible. C'est un progrès notable dans l'égalité des sexes. Le coût d'aménagement des bâtiments était jusqu'ici évoqué pour justifier l'interdiction des femmes ainsi que des raisons médicales comme les dangers pour les femmes de la forte présence de dioxyde de carbone dans l'atmosphère des sous-marins. Mais aujourd'hui les navires submersibles les plus importants ont déjà plusieurs salles de bain, permettant un usage non mixte, et des dortoirs qui peuvent être isolés. De plus, la raison médicale a été écartée par de récentes études. Le caractère strictement masculin des équipages est donc remis en cause chez nos partenaires. Or, le seul corps de l'armée française qui n'accepte toujours pas les femmes est celui des sous-mariniers. Si la Marine nationale travaille sur le sujet, ses sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) du type Barracuda, dont la livraison interviendra à partir de 2017, étant conçus pour embarquer du personnel féminin, le recrutement de femmes sous-mariniers n'est pas à l'ordre du jour.
La question attend sa réponse. Mais on peut penser que le sujet fait l'objet d'une vraie attention, chez les socialistes. Le candidat socialiste à la présidentielle (coïncidence ?) a évoqué hier sa volonté de mieux féminiser les postes à responsabilité, à commencer par les listes électorales. Les partis qui ne respecteraient pas la parité encourraient le risque de perdre leur subvention de financement de l'Etat.
(1) un département où, comme en Bretagne, le matriarcat a durablement façonné les esprits. Un département qui accueille aussi les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins.
(2) néanmoins, sur ces SSKcôtiers, les durées des patrouilles sont plus courtes.
Ecoutons son argumentaire : "Les bâtiments seront ainsi modifiés pour disposer de locaux de vie (postes et sanitaires) réservés aux femmes. Une cohabitation avec des hommes, dans ces espaces très restreints, pour des missions de plusieurs mois est donc possible. C'est un progrès notable dans l'égalité des sexes. Le coût d'aménagement des bâtiments était jusqu'ici évoqué pour justifier l'interdiction des femmes ainsi que des raisons médicales comme les dangers pour les femmes de la forte présence de dioxyde de carbone dans l'atmosphère des sous-marins. Mais aujourd'hui les navires submersibles les plus importants ont déjà plusieurs salles de bain, permettant un usage non mixte, et des dortoirs qui peuvent être isolés. De plus, la raison médicale a été écartée par de récentes études. Le caractère strictement masculin des équipages est donc remis en cause chez nos partenaires. Or, le seul corps de l'armée française qui n'accepte toujours pas les femmes est celui des sous-mariniers. Si la Marine nationale travaille sur le sujet, ses sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) du type Barracuda, dont la livraison interviendra à partir de 2017, étant conçus pour embarquer du personnel féminin, le recrutement de femmes sous-mariniers n'est pas à l'ordre du jour.
La question attend sa réponse. Mais on peut penser que le sujet fait l'objet d'une vraie attention, chez les socialistes. Le candidat socialiste à la présidentielle (coïncidence ?) a évoqué hier sa volonté de mieux féminiser les postes à responsabilité, à commencer par les listes électorales. Les partis qui ne respecteraient pas la parité encourraient le risque de perdre leur subvention de financement de l'Etat.
(1) un département où, comme en Bretagne, le matriarcat a durablement façonné les esprits. Un département qui accueille aussi les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins.
(2) néanmoins, sur ces SSKcôtiers, les durées des patrouilles sont plus courtes.
dimanche 18 décembre 2011
Les SNA d'Harmattan
Trois sous-marins de la marine ont pu assurer quatre créneaux submergés à écouter et observer la Libye, avant même le début des opérations, le 19 mars, puis jusqu'à la fin octobre : il s'agit du Rubis, premier niché, et revenu une deuxième fois, l'Amethyste et le Saphir.
Déjà, pendant le conflit du Kosovo, trois SNA avaient passé plusieurs semaines nichés devant les gorges de Kotor, pour empêcher la flotte serbe de quitter sa rade.
Déjà, pendant le conflit du Kosovo, trois SNA avaient passé plusieurs semaines nichés devant les gorges de Kotor, pour empêcher la flotte serbe de quitter sa rade.
jeudi 7 avril 2011
"Nous interviendrons avec prudence"
RFI consacre 17 minutes à l'action du Charles-de-Gaulle, c'est beaucoup quand on sait combien les minutes d'une antenne radio nationale, et a fortiori, ici, internationationale, sont précieuses. Si on en apprend paradoxalement peu avec les déclarations des pilotes, le passage consacrés aux boums (armuriers) est assez pédagogique, tout comme les déclarations du kiné du bord, dont le rôle a déjà été évoqué sur ce blog.
La conclusion, livrée par le contre-amiral Coindreau est aussi riche de détails (1). Le patron de la TF473 évoque, en réponse à une question d'Olivier Fourt, ce que sera la réaction de ses marins, s'ils croisent des naufragés venus des côtes d'Afrique du Nord, en évoquant "la solidarité en mer, qui dépasse les frontières. Si on rencontre des naufragés, les marines se doivent d'intervenir. Nous interviendrons avec prudence car on ne sait pas sur quoi on va tomber, et il faut se protéger d'un éventuel piège".
(1) lapsus ou pas, Philippe Coindreau, parle, en évoquant la composition de la TF473, "des sous-marins". Jusqu'à maintenant, on avait évoqué la présence d'un unique sous-marin, même si, en ne le nommant pas, cela permet d'en faire passer plusieurs...
La conclusion, livrée par le contre-amiral Coindreau est aussi riche de détails (1). Le patron de la TF473 évoque, en réponse à une question d'Olivier Fourt, ce que sera la réaction de ses marins, s'ils croisent des naufragés venus des côtes d'Afrique du Nord, en évoquant "la solidarité en mer, qui dépasse les frontières. Si on rencontre des naufragés, les marines se doivent d'intervenir. Nous interviendrons avec prudence car on ne sait pas sur quoi on va tomber, et il faut se protéger d'un éventuel piège".
(1) lapsus ou pas, Philippe Coindreau, parle, en évoquant la composition de la TF473, "des sous-marins". Jusqu'à maintenant, on avait évoqué la présence d'un unique sous-marin, même si, en ne le nommant pas, cela permet d'en faire passer plusieurs...
mercredi 6 avril 2011
Ile Longue : encore une visite ministérielle reportée
Après la neige qui avait empêché Alain Juppé de venir à l'Ile longue, en décembre c'est l'actu du moment qui oblige son successeur à poser un lapin à la marine. Le comuniqué diffusé par cette dernière évoque une audition au Sénat, après, donc, celle d'hier, à l'assemblée nationale.
mercredi 1 décembre 2010
Les marins du nucléaire
La force océanique stratégique (FOST) mobilise actuellement 3.200 militaires et civils, auxquels s'ajoutent 470 fusiliers marins et 1.200 personnes chargées de leur soutien. Ces chiffres permettent de mieux saisir la dimension humaine d'une des "assurances-vie" de la Nation comme on a pris l'habitude de l'appeler.
Rien qu'à l'Ile Longue, 2.400 personnes travaillent quotidiennement dans une kyrielle de spécialités toutes aussi exotiques les unes que les autres (grutiers, peintres, pyrotechniciens...) pour que les sous-mariniers puissent repartir à chaque patrouille.
A noter que c'est un profil particulièrement atypique qui commande l'Ile Longue puisque le capitaine de vaisseau Bernard Jacquet, 52 ans, est gadz'arts et ancien officier de réserve. Cet atomicien a notamment oeuvré sur le Rubis, le Terrible et le Tonnant, et, au-dessus de la surface, sur le Jean Bart et sur le porte-avions Charles de Gaulle, comme officier de sécurité nucléaire puis adjoint navire .
Rien qu'à l'Ile Longue, 2.400 personnes travaillent quotidiennement dans une kyrielle de spécialités toutes aussi exotiques les unes que les autres (grutiers, peintres, pyrotechniciens...) pour que les sous-mariniers puissent repartir à chaque patrouille.
A noter que c'est un profil particulièrement atypique qui commande l'Ile Longue puisque le capitaine de vaisseau Bernard Jacquet, 52 ans, est gadz'arts et ancien officier de réserve. Cet atomicien a notamment oeuvré sur le Rubis, le Terrible et le Tonnant, et, au-dessus de la surface, sur le Jean Bart et sur le porte-avions Charles de Gaulle, comme officier de sécurité nucléaire puis adjoint navire .
jeudi 23 septembre 2010
Détails sur le SNA brésilien
Deux officiers de la marine brésilienne ont livré cet après-midi à Lorient quelques nouvelles précisions sur leur futur SNA, et la relation, semble-t-il satisfaisante, qui lie le Brésil et DCNS dans ce domaine. Le futur submsersible, attendu à l'horizon 2025 mesurerait une centaîne de mètres. Il embarquera des armements uniquement conventionnels, assure-t-on. Et pas, apparemment, de missiles de croisière dirigés vers la terre.
Le panel serait donc, dans cette annonce, limité aux mines, missiles antinavires (Exocet vraisemblablement) et torpilles.
Mais, et c'est sans doute ce qui a fait gagner DCNS, ce programme comporte un versant de transfert de compétences sans précédent dans ce domaine ultrasensible.
26 stagiaires brésiliens, âgés de 25 à 62 ans sont actuellement en formation dans un centre ouvert en France la semaine dernière, pour une durée de 18 mois. Ils doivent ainsi s'acculturer aux réalités de développement de leur futur SNA. Le nombre de stagiaires doit passer à 52.
L'équipe de conception brésilienne, qui compte déjà 40 ingénieurs doit, de ce fait passer assez rapidement à 300 personnes.
15 ingénieurs de DCNS opèrent déjà au Brésil.
Le panel serait donc, dans cette annonce, limité aux mines, missiles antinavires (Exocet vraisemblablement) et torpilles.
Mais, et c'est sans doute ce qui a fait gagner DCNS, ce programme comporte un versant de transfert de compétences sans précédent dans ce domaine ultrasensible.
26 stagiaires brésiliens, âgés de 25 à 62 ans sont actuellement en formation dans un centre ouvert en France la semaine dernière, pour une durée de 18 mois. Ils doivent ainsi s'acculturer aux réalités de développement de leur futur SNA. Le nombre de stagiaires doit passer à 52.
L'équipe de conception brésilienne, qui compte déjà 40 ingénieurs doit, de ce fait passer assez rapidement à 300 personnes.
15 ingénieurs de DCNS opèrent déjà au Brésil.
DCNS dévoile SMX-25
DCNS a dévoilé cet après-midi à Lorient un nouveau concept de sous-marin, SMX-25, illustration de sa perception des engagements futurs. Cet engin embarquerait 16 missiles (antinavires, de croisière, antiaériens), ainsi que quatre torpilles et des mitrailleuses. Ses capacités en plongée seraient limitées à une centaine de mètres. Sa vitesse en plongée n'excèderait pas 10 kt, mais le SMX-25 pourrait, en contrepartie, filer jusqu'à 38 kt en surface.
Le submersible mesurerait 109 m de long, pour un déplacement, en surface, de 2.850 tonnes, et de 4.650 tonnes en plongée.
Il pourrait de même déployer des drones hélicoptères qui décolleraient et apponteraient quand le sous-marin -si cela en est encore un...- fera surface.
Le concept, comme à chaque Euronaval, devrait provoquer à la fois la concurrence et les clients, potentiels ou réels.
Un de ces concept-ships, le SMX-23, avait donné naissance à un avant-projet, Andrasta, actuellement proposé à l'export par DCNS.
Le submersible mesurerait 109 m de long, pour un déplacement, en surface, de 2.850 tonnes, et de 4.650 tonnes en plongée.
Il pourrait de même déployer des drones hélicoptères qui décolleraient et apponteraient quand le sous-marin -si cela en est encore un...- fera surface.
Le concept, comme à chaque Euronaval, devrait provoquer à la fois la concurrence et les clients, potentiels ou réels.
Un de ces concept-ships, le SMX-23, avait donné naissance à un avant-projet, Andrasta, actuellement proposé à l'export par DCNS.
mercredi 22 septembre 2010
On modernise des vieux Agosta "asiatiques"
La France va fournir des systèmes de combat Subtics pour submersibles à un "pays asiatique", apprend-on seulement aujourd'hui, sans plus de précisions sur ce mystérieux opérateur d'Agosta "anciens" (1). Le contrat a été signé en juin dernier.
Subtics permet, entre autres, de tirer en salve des missiles -des SM-39 Exocet par exemple-, de guider simultanément plusieurs torpilles, de gérer les comms... Une pépite technologique qui a taillé, en conséquence, quelques croupières à la concurrence au point de ne pas seulement équiper, en première monte, les Scorpène, mais aussi, par exemple, des sous-marins U209 construits en Allemagne et exploités en Amérique du Sud.
(1) exemple bien connu, le Pakistan, qui a reçu des Agosta 70 et 90B. Le Ouessant, dernier Agosta français, a également fini dans le même coin, en Malaisie, dont la France a permis de créer la sous-marinade, par transfert de compétences.
Subtics permet, entre autres, de tirer en salve des missiles -des SM-39 Exocet par exemple-, de guider simultanément plusieurs torpilles, de gérer les comms... Une pépite technologique qui a taillé, en conséquence, quelques croupières à la concurrence au point de ne pas seulement équiper, en première monte, les Scorpène, mais aussi, par exemple, des sous-marins U209 construits en Allemagne et exploités en Amérique du Sud.
(1) exemple bien connu, le Pakistan, qui a reçu des Agosta 70 et 90B. Le Ouessant, dernier Agosta français, a également fini dans le même coin, en Malaisie, dont la France a permis de créer la sous-marinade, par transfert de compétences.
lundi 20 septembre 2010
La France veut encore vendre au Brésil
Avec déjà deux beaux contrats à son actif -les 50 EC725 et les sous-marins-, un troisième encore non tranché -les Rafale-, la France s'apprête à encore tenter de charger la barque brésilienne, avec la perspective de vendre 5 frégates, 5 OPV (des patrouilleurs) et un pétrolier-ravitailleur. On s'en doute, elle n'est pas la seule à vouloir le faire, avec la quasi-certitude de trouver en face d'elle des concurrents sérieux en la personne des Britanniques, Italiens, Allemands, sans même parler des Américains.
Qui auront vraisemblablement beau jeu de rappeler un principe souverain, en matière d'achats d'armement : ne jamais mettre tous ses oeufs dans le même panier. A quoi on pourra leur opposer que c'est sans doute le niveau de compensation qui, au final, fera la décision, ou en tout cas une bonne partie. Insigne indice, les Français ont rappelé, ces derniers jours, que les transferts de savoir-faire aux Brésiliens avaient déjà commencé, depuis le printemps, dans les sous-marins...
Qui auront vraisemblablement beau jeu de rappeler un principe souverain, en matière d'achats d'armement : ne jamais mettre tous ses oeufs dans le même panier. A quoi on pourra leur opposer que c'est sans doute le niveau de compensation qui, au final, fera la décision, ou en tout cas une bonne partie. Insigne indice, les Français ont rappelé, ces derniers jours, que les transferts de savoir-faire aux Brésiliens avaient déjà commencé, depuis le printemps, dans les sous-marins...
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