L'élément militaire de réanimation, annoncé par le chef des armées il y a 8 jours dans son discours
consacré au confinement a accueilli son premier patient, d'après le minarm. 90 personnels du SSA et 30 du RMED doivent armer ce dispositif qui ne sera opérationnel qu'en "fin de la semaine", écrit le minarm, sans pour autant expliquer les raisons du délai, puisqu'en huit jours, matériels et personnels ont dû arriver. Et que les patients, eux, ne manquent pas.
La "fin de semaine" avait été évoquée, la semaine dernière, par les autorités médicales locales, puis le DGS pour dater la mise en service de l'EMR. Le minarm a donc considéré l'accueil du premier patients, le ministère de la santé, l'accueil du 30e.
Cela donne en tout cas quelques éléments de réflexion sur le délai apparemment incompressible (même si chaque concept est unique) s'il fallait, et il le faudra sans doute, ériger des EMR ailleurs, dans les DOMTOM, ou dans d'autres foyers de contagion. Il faudrait aussi miser sur le fait qu'il reste du matériel et des humains pour le servir, réunir les deux face à un moyen de transport, et compter le temps de transport.
A ce stade, nul n'est capable de dire dans quelles mesures d'autres régions de France -en métropole ou outremer- génèreront un flot de malades supérieur aux capacités d'accueil des structures médicales. L'exemple de l'Alsace, qui n'est pas la pire des régions équipées en France, offre en tout cas de bons éléments de réflexion.