Un bilan du minarm évoque cet après-midi l'arrivée du PHA Dixmude aux Antilles le 14 avril, ce ne
sera pas forcément le cas, puisqu'il faudrait pour cela qu'il appareille le 1er avril. Car il faut 13 jours de traversée à 13 noeuds pour rallier les Antilles, avec de bonnes conditions.
Le PHA devra emmener dans ses entrailles de quoi tenir dans une zone médicale sans doute dégradée. Il disposerait aussi de deux hélicoptères de manoeuvre de l'armée de terre pour assurer des évacuations médicales et tout autre mission nécessaire. Car depuis quelques années, les armées n'ont plus d'hélicoptère, gros ou petit sur place, tous rapatriés sur la Guyane, où les Puma n'ont pas forcément toujours la pêche non plus (1).
Le navire devrait emporter une batellerie complète, afin de pouvoir être efficace dans des zones ne permettant pas de débarquer à quai.
Le Mistral, lui, a appareillé le 27 au matin, et on ne connaît pas à son stade son point d'arrivée prochain, à Mayotte (c'est plus court) ou La Réunion. Le 3e port militaire français est plus éloigné, mais c'est là bas qu'un fret sans doute nécessaire va devoir être collecté car les avions de transport présents sur place (Casa 235) n'ont qu'une capacité limitée par rapport aux Transall qu'ils ont remplacés.
Le Tonnerre, qui a fourni la première réponse d'évacuation de patients Corses, lui, doit entrer en chantier d'entretien dans quelques semaines.
Néanmoins, l'intelligence d'investissement dans ces couteaux suisses flottants apparaît une nouvelle fois au grand jour. Rappelons que le troisième, non prévu dans le modèle d'origine (un PHA remplaçant deux TCD) avait été réglé par le plan de relance de l'économie lancé à... la suite de la crise financière de 2008. Un modèle d'équipement qui pourrait faire sens, en sortie de crise du coronavirus.
(1) ce qui rend particulièrement urgent leur remplacement par des H225, ce qui vaut pour toutes les machines outremer et métropolitaines. 5 machines sont déployées en Guyane.