A bientôt 60 ans (en 2021), le service militaire adapté continue ses coups de lifting pour montrer
qu'il reste bien dans le coup, pour répondre aux besoins de cousu-main de la jeunesse d'outremer.
Pilotée et animée en majorité par des marsouins (60% du personnel), le SMA va consolider la nouvelle formation de développeur-web, lancée à titre expérimental à La Réunion et en Polynésie, mais qui trouve des débouchés professionnels dans la plupart de ses zones de prospection. Le dispositif sera étendu cette année en Guadeloupe et en Guyane. Un stagiaire dont le témoignage a été présenté hier lors d'un événement du SMA à Paris disait ainsi son intérêt pour rejoindre la cybersécurité de l'armée de l'air.
Si le SMA n'est pas à proprement parler destiné à recruter les futurs militaires, il y concourt, à hauteur de 6%.
Le dispositif n'est pas amené non plus à participer à des missions armées, mais il peut être mobilisés sur des missions de service public : lutte contre la dengue (le chik en son temps...), contre les incendies, ou suite à des catastrophes naturelles (Irma, puis l'an dernier, Oma).
Il entretient aussi des parcours de mobilité pour ses volontaires stagiaires (VS) et techniciens (VT), afin de leur faire profiter de formations qui n'existent pas dans les régiments de service militaire adapté (RSMA) où ils se sont engagés. 400 jeunes sont ainsi soutenus financièrement par LADOM annuellement pour migrer vers le site le plus adapté.
L'engagement des armées n'est pas neutre dans le SMA : 1169 cadres y sont affectés, un "effort considérable" a rappelé hier le commandant du SMA, le général Thierry Laval.
La spécialité recrute, notamment pour les... psys : après une expérimentation, le dispositif va être étendu à tous les RSMA, afin de permettre d'offrir aux VS et VT un soutien complémentaire.
Selon les calculs d'un économiste, le SMA est bénéficiaire : il coûte certes 150 MEUR, mais en rapporte 200 à la collectivité, une fois les VS en activité.
L'intégralité des interventions d'hier soir sur mon twitter @defense137.