C'est la faute au coronavirus Chinois, la base aérienne 125 d'Istres est en train de devenir une
fourmillière aéronautique qui ne cadre pas forcément avec sa vocation nucléaire (les tankers y sont basés, entre autres).
Sur un préavis extrêmement court, la BA125 a dû mettre en branle un dispositif de protection du personnel impliqué dans la mission, celui qui, dans les faits, s'est chargé de la mission d'accueil des ressortissants. Alors que rappelle-t-on au ministère des armées, c'est le ministère de la Santé qui est aux commandes dans ce dossier. Comme souvent dès qu'on parle d'horaires décalés, d'exposition au risque, les militaires qui sont en seconde ligne décisionnelle se retrouvent en première ligne d'action. Avec, loin derrière, les civils des autres ministères, ce qu'illustrent assez bien une série de photos diffusée hier par le minarm, et reproduite sur mon compte twitter.
La base aérienne doit aussi prendre en compte le débarquement d'un nouvel appareil en provenance de Chine, un avion civil cette fois. Auxquels s'ajoutent des appareils militaires européens venus chercher leurs ressortissants convoyés par ce même Airbus civil. Les sources ouvertes recensent pour l'instant des appareils Autrichien, Belge, Hongrois (1).
Des appareils qu'il faut évidemment refueler, mais aussi nourrir les équipages, etc. Tout cela peut sembler évidemment peanuts dans les milliards d'euros et les centaines de milliers d'effectifs du budget des armées, mais l'est beaucoup moins dès que toute la responsabilité pèse, un weekend, sur un petit coin de France, dont la première vocation n'est pas la mission humanitaro-médicale, mais la mission nucléaire.
Il ne s'agit, en plus, que du début de cette crise dont personne ne sait dire combien de temps elle va durer.
Seul point positif, elle entraîne, incidemment, la base à sa future mission de projection stratégique du personnel, qu'elle prendra progressivement avec la montée en puissance de la flotte Phénix, qui prendra le pas sur les actuels "avions blancs" de l'Esterel.
(1) une belle occasion de faire de la retape sur la manière d'occuper de contingents de forces spéciales au Sahel.