Jour après jour, les comings out ou les petits cailloux s'accumulent pour dresser une liste assez
complète de ce que sera la TF Takouba (12 contributeurs à ce jour, plus ou moins affermis).
A l'Estonie, la République Tchèque et la Norvège s'ajoute désormais la Belgique, dont l'agence de presse nationale, Belga, annonce la contribution : trois personnels qui seront logés au poste de commandement de la force.
Ce n'est pas forcément dans l'esprit de Takuba, qui précise que les contributeurs doivent certes instruire et assister, mais aussi et surtout accompagner les FAMa au combat. Ce ne sera donc pas le cas pour la Belgique.
L'Allemagne avait demandé un statut d'observateur, donc à peu de choses près, pas d'engagement direct, mais elle s'est fait retoquer pour cette raison.
A contrario, des pays bien plus petits que l'Allemagne, voire la Belgique, formeront le coeur de Takuba, avec des opérateurs, des spécialistes de l'appui, mais aussi d'importants moyens 3D.
Dans cette liste de petits-pays-gros-contributeurs, on trouve tous les pays du Nord de l'Europe. Y compris la Grande-Bretagne qui confirme ainsi son ancrage... dans une politique de défense européenne. Il y a donc le Brexit, et donc, malgré tout, une vision du sujet de la sécurité européenne.
Comme je l'écrivais il y a quelques jours, Takuba est donc d'ores et déjà une victoire politique présidentielle -qui devrait faire de Takuba un des ressorts de son discours à venir sur le Sahel- mais aussi pour les forces spéciales françaises, qui confirment ainsi leur attractivité pour les forces spéciales européennes. Même si ce n'est évidemment pas le sujet de Takuba, une vraie plus value, aussi, pour l'IEI, également une idée présidentielle.
A bien y regarder, la plupart des contributeurs de Takuba sont aussi... des pays de l'IEI, ce qui montre bien comment l'idée a pris.
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